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Noël?

Publié le 24 décembre 2010 par Addiction2010

Ah cette magie de Noël à la laquelle chacun se doit de succomber... Nous devrions tous être sous le charme, oubliant jusqu'à l'origine religieuse de la fête. Il fallait bien conserver les rites du solstice d'hiver. La débauche de lumière qui s'est emparée des rues devrait nous séduire, et nous inciter à dépenser dans les magasins le peu d'argent qu'on veut bien nous octroyer. Pour moi, cette année, la question est réglée, je suis pauvre. Au moins cela évite d'acheter ces cadeaux inutiles qui ne disent même pas l'amour ou l'affection que l'on porte à ceux qui les reçoivent.

Je hais Noël.

Évidemment, quelques lointains souvenirs me rappellent l'excitation du petit garçon qui rêvait des cadeaux que le Père Noël, sans nul doute, allait apporter. Pourtant, de cette époque déjà, je retrouve aussi le souvenir de ces repas de famille trop copieux, trop arrosés surtout, qui souvent finissaient avec quelques éclats de voix, heureusement aussi vite oubliés qu'ils étaient venus.


Aussi loin que je me souvienne, je ne retrouve en Noël qu'une fête commerciale où il est prévu que l'on doive, à date fixe, s'offrir moult cadeaux les uns les autres. Et faire marcher le commerce. Vraiment pas de quoi se réjouir.

Alors, il reste le petit Jésus dans sa crèche. L'âne, le bœuf et les rois mages. Il m'est arrivé d'avoir des élans mystiques, et d'en parler ici, mais tout ce folklore là, autour de cette naissance surnaturelle, non, vraiment, c'est trop pour moi.

Pourtant, si je devais trouver un Noël, c'est à une nuit chaude et moite au cœur de la Côte d'Ivoire, il y a près de trente ans, que je m'arrêterais. J'étais parti en ballade pour les vacances de fin d'année avec des camarades VSN et nous étions chez des amis d'amis, dans une plantation de recherche de l'ORSTOM. Dans la nuit, nous avons quitté cet endroit pour gagner la cathédrale de Daloa et assister à la messe de minuit. C'était la première fois, et la dernière, que je participais à cette cérémonie. Quand ils ont vu arriver ce groupe de jeunes blancs, ils ont voulu nous installer dans les premiers rangs, étions nous de si importants personnages? La messe, le retour ensuite, ce sont des souvenirs très vagues. Et toute cette nuit de Noël de 1981 reste une impression. C'est loin. C'est si près. Et comment ne pas y revenir quand cette chère Côte d'Ivoire traverse des jours si difficiles? Quand elle subit les conséquences de malentendus tellement plus tragiques que celui qui nous installa aux places d'honneur dans cette église.

La nuit de Noël a toujours un matin.


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