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Émeutes en Algérie et Tunisie : demain le Maroc ?

Publié le 10 janvier 2011 par Menye Alain

Émeutes en Algérie et Tunisie : demain le Maroc ?Le Maghreb s’enflamme.

L’Algérie puis la Tunisie. Demain, les émeutes contre l’inflation iront-elles embraser le Maroc in fine ? La vie chère est-elle un prétexte contre l’exaspération politique ? Le chômage sonnera-t-il le glas du pouvoir dictatorial de Ben Ali en Tunisie ? Est-on en face d’une révolution ou encore d’un bouleversement politique ? En réalité, le Maroc avait connu pareil évènement en 2009, émeutes dont la police du roi Mohammed VI réprima violemment.

Du côté algérien après environ 5 morts, le calme semble effectivement revenu dans toutes les villes et bourgs. Dans ces dernières, où les émeutes ont éclaté le 5 janvier dernier, on a assisté à des troubles urbains sans précédents. C’est vrai que les Algériens sont habitués à lutter. D’abord contre l’occupant français, ensuite, aujourd’hui notamment, contre un pouvoir qui pratique essentiellement les inégalités sociales. Ainsi, il ne peut que passer par la répression pour exister. Mais, jusqu’à quand ? Avec l’appui e la France, le succès électoral du FIS avait été annulé, ce qui provoque encore aujourd’hui,

En Tunisie, au-delà des émeutes qui ont fait plus de 20 morts, pas forcément par la révolte ou la répression du pouvoir de Ben Ali, mais des Tunisiens qui s’immolaient par le feu, la situation est plus grave. Un mort est déjà un excès mais 20, je vous laisse deviner l’ambiance exécrable. Les protestations ont débuté le 17 décembre dernier, lorsque la police avait confisqué la marchandise de Mohamed Bouazizi, 26 ans, un jeune diplômé au chômage, en l’accusant de commerce illégal sans permis. Il s’immola par le feu pour protester contre ce traitement. A Paris, il y a des cas similaires, à proximité du marché des puces de Clignacourt, plus précisément à la Porte de Montmartre. Les chômeurs, des vendeurs à la sauvette, n’ont que ça pour vivre mais, la police veille et les chasse…

Peut-on reprocher à un homme de se révolter parce qu’il ne trouve pas emploi malgré ses efforts et ses diplômes ? Le pouvoir algérien ne parle que par la violence et la répression. Le tunisien aussi. Comme le disait Jean-Paul Sartre, «  La violence se donne toujours pour une contre-violence, c’est-à-dire pour une riposte à la violence de l’autre. » Nous sommes en plein dedans. JE VEUX DE L’AMOUR ! (clic)


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