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Stéphane Hessel et les nouveaux censeurs.

Publié le 19 janvier 2011 par Menye Alain

Stéphane Hessel et les nouveaux censeurs.

Stephane Hessel

Sans vergogne et toute honte bue, cette dernière jetée aux chiens, un certain nombre de personnalités, appuyées par le CRIF qui a vendu la mèche, ont réussi à interdire la tenue d’une conférence-débat sur la liberté d’expression qui devait avoir lieu hier, à l’Ecole normale supérieure. Ce colloque débat devait réunir mister « Indignez-vous » aka Stéphane Hessel, le magistrat Benoît Hurel, Leila Shahid, délégué de l’Autorité palestinienne à Bruxelles, le pacifiste israélien Michel Warschawski, Gisèle Halimi, Haneen Zoabi, députée arabe israélienne et l’ancienne garde des Sceaux socialiste, Elisabeth Guigou. La milice de la pensée unique en marche.

Toute honte bue, puisque le diplomate Stéphane Hessel, auteur du titre phare en librairie cet hiver, « Indignez-vous », qui bat tous les records de vente avec aujourd’hui 950 000 exemplaires vendus, il faut le stopper. Sa notoriété ayant franchi les frontières hexagonales et son engagement auprès du collectif BDS qui prône le boycott des produits israéliens, il est devenu l’ennemi de certains. Ceux qui refusent toute critique à l’encontre d’Israël et accusent forcément les autres d’antisémitisme sans jamais se remettre en question. Un suprématisme abscons qui ne véhicule que la haine.

Toute honte bue,  Monique Canto Sperber, directrice de l’ENS, a interdit l’évènement, arguant que c’était parce que son établissement ne pouvait assurer….la sécurité des participants. Quelle arnaque ! De toutes les façons, sa logorrhée morbide et mortifère rentre en contradiction avec la sortie de Richard Prasquier, le président du CRIF, qui revendique la paternité d’un déni à la parole des autres, alors qu’il use de la liberté d’expression, parfois de façon violente. Et,  lorsque qu’une personne n’adhère pas à ses thèses, il la lynche. Le communiqué de la honte:

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Stéphane Hessel et les nouveaux censeurs.

Toute honte bue, alors que Richard Prasquier le cite nommément, le philosophe Alain Finkielkraut, ancien étudiant de l’ENS, pas rue d’Ulm heureusement mais celle au rabais, du côté de Saint-Cloud, atteste qu’il n’est pas du tout intervenu dans cette action de boycott de la conférence. Il se perd ensuite en conjectures pour expliquer qu’il est un défenseur acharné de la liberté d’expression. Laquelle ? La sienne sans doute et non celle des autres. Quand on connait ses positions hystériques, parfois, on peut douter de sa sincérité, à défaut, Richard Prasquier est un mythomane.

Toute honte bue, alors qu’il semble au courant de la désinformation qui fait croire que ce colloque allait être une réunion relative à l’opération BDS, ce qui est faux, Bernard « Botul » Levy, a envoyé ce démenti au Nouvel Observateur: « Je rentre des Etats-Unis et apprends qu’un débat autour de l’opération BDS a été annulé à l’Ecole Normale. Contrairement à ce que laisse entendre votre site, je ne suis intervenu ni auprès de Madame Canto-Sperber ni auprès de quiconque pour recommander l’annulation de ce débat. Je suis, par principe, même et surtout quand le désaccord est profond, partisan de la confrontation des points de vue – pas de leur «annulation».

Toute honte bue, alors que le 12 mai 2010, le Club Culturel Juif de l’École Normale Supérieure avait organisé avec le soutien indéfectible de la direction une table ronde sur le sionisme, réunissant les professeurs Yves Charles Zarka, Raphaël Draï et Elhanan Yakira dans les locaux de l’ENS, la même direction croit qu’une manifestation « pro-palestienne » est dangereuse. Encore faut-il confirmer qu’Elisabeth Guigou est pro-palestinienne d’où le mensonge abyssal. Finkielkraut indique que des élèves, lors de la conférence sur le sionisme, ont surgi dans la salle en les traitant d »‘assassins sionistes » et juge donc que la parole sioniste n’a plus sa place à l’ENS…

Étonnés et courroucés par le scandaleux spectacle d’un groupement ethnico-religieux ridicule, Alain Badiou, ancien de l’Ecole normale supérieure, accompagné de6 de ses acolytes et anciens camarades  prenaient vigoureusement à partie la ministre Valérie Pécresse et Monique Canto Sperbe.  Ils ont dénoncé une grave manœuvre d’intimidation à l’égard des militants et intellectuels pro-palestiniens. Une manifestation a par ailleurs eut lieu, hier, place du Panthéon, à l’appel d’un collectif de normaliens «contre la censure et pour la liberté d’expression».


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