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Ma quête du graal : le cheesecake des tatras

Publié le 27 janvier 2011 par Unefillealyon

 Les amis, l'heure est grave.
Depuis quelques semaines, je suis devenue victime d'une obsession terrible : le sernik de ma babcia.
Attention, cours de langue : babcia (prononcez : "babtchia") c'est l'équivalent affectif de notre "mamie" française. Et le sernik, ben c'est une sorte de gâteau au fromage blanc trop terrible qu'elle nous faisait régulièrement.
Rien à voir avec le cheesecake new-yorkais dont la blogosphère nous gave et qu'on trouve chez Starbucks : un truc mi-crémeux mi-gras, très sucré et très écoeurant sur lequel il n'y a aucune raison de s'extasier...Non, le sernik polonais ressemble plutôt au cheesecake yiddish vendu dans les patisseries kasher de la rue des rosiers à Paris. ça ressemble aussi un peu au "Saint-Amour" vendu dans de rares crémeries : un truc mousseux, léger et moelleux avec un petit goût citronné.Rhaaaaaaaaa. Rien que d'y penser, ça me donne des pensées érotiques !
Et là tu te dis : "Mais tu habites à Villeurbanne ! Question yiddish, tu devrais pouvoir trouver ça !".Naaaaaan. Penses-tu ! J'ai bien essayé mais toutes les boutiques kasher du coin sont plutôt branchées baklavas. Or, j'aime pas les baklavas... (et oui, je suis chiante).
Même qu'il y a quelques années, j'ai emmené l'Auvergnat faire le tour de la Pologne. Nous avions trouvé une boulangerie fantastique près de la place principale de Cracovie, le "mini-sernik" qui y était vendu m'avait fait monter les larmes aux yeux tellement il était bon et qu'il me rappelait trop celui de ma babcia...
La babcia en question n'est malheureusement plus de ce monde et nous a quitté en emportant le secret  de sa recette avec elle...
Donc voilà, j'ai plus de babcia, j'ai pas sa recette, et j'ai plus la rue des rosiers pour dépenser des fortunes en mini-parts de ces gâteaux... Me voilà fort dépourvue !
Ni une, ni deux, nouvellement au chômage et les tâches administratives achevées (ou presque...), j'écume les forums de cuisine et tente une recette tous les deux jours.L'auvergnat n'en peut plus de bouffer du cheesecake mais je pense que je ne suis plus très loin du goût et de la texture que je recherche...
Allez, en attendant de trouver le graal, le vrai, je vous livre ici la recette de la dernière version, qui a connu un certain succès :
 
Ma quête du graal : le cheesecake des tatras

Ma quête du graal : le cheesecake des tatras

La part a l'air toute fine car j'ai utilisé les proportion pour un moule de 20 cm dans un moule de 28 cm...


Pour bien le réussir sans tout casser lors du démoulage, j'utilise un moule avec les bords amovibles et je découpe une feuille de papier à cuisson que je dépose au fond du moule et que je graisse.
Après, vous faîtes comme vous le voulez et surtout, comme vous le pouvez. J'ai déjà testé le même genre de recette dans un moule à manquer : si vous le graissez bien et que vous n'êtes pas trop mal-dégourdi, y'a moyen de retourner le biniou sur une grille sans trop faire de dégâts...
Ingrédients (pour un moule de 20 cm donc) :
- Un pot de 500 grammes de faisselle.
(note à l'intention des garçons : ça se vend dans le rayon "yaourt", juste à côté du fromage blanc et des petit-suisses).
- Environ 100 grammes de "Saint-Morêt" ou d'équivalent type fromage frais.
(note à l'intention des garçons : attention, piège ! ça se trouve plus souvent au rayon "fromages", à côté des Kiri de Kévin...).
- 4 oeufs
- du sucre en poudre
- 2 sachets de sucre vanillé
- Un citron ou un pamplemousse pour les zestes, selon ce que vous préférez...


Allez, hop, c'est parti :



1) Mettre le four à préchauffer à 200°C


2) Égoutter au maximum la faisselle.
Généralement, je vide entièrement le petit lait qu'il y a dans le pot toutes les 12 heures 2 ou 3 fois, ça s'égoutte au fur et à mesure grâce au petit panier en plastique qu'il y a dans le pot...
3) Mettre la faisselle dans un saladier avec le Saint-Morêt, les zestes d'agrume, 1 oeuf entier et les jaunes des 3 oeufs restants (que tu auras mis le blanc de côté), le sucre vanillé et du sucre (moi je mets 60 grammes mais j'aime pas les desserts trop sucrés...), et bien mélanger.


4) Dans l'autre saladier, battre les blancs des 3 oeufs en neige. Une fois en neige, sucrez-les et rebattez ! (ça va les raffermir)


5) On revient au premier saladier (avec les fromages, les oeufs...) avec son petit batteur et on mélange tout bien pour que ce soit très lisse.


6) On incorpore les blancs avec l'appareil sans casser les blancs (comme pour la mousse au chocolat). Logiquement, ça doit faire une belle mousse onctueuse qu'on mangerait bien à la cuillère !


7) On met dans le moule et on enfourne ! Reste à attendre une bonne heure que ça cuise.
A la cuisson c'est assez rigolo : ça va mousser jusqu'en haut du plat et redescendre. Attention : surveillez que le dessus ne brunisse pas trop. Si c'est le cas, couvrez avec un papier d'alu.


8) Une fois cuit, attendre que ça refroidisse et réservez au frigo une bonne dizaine d'heure (ça c'est le supplice : attendre et encore attendre avant de pouvoir le manger...).
Vous m'en direz des nouvelles !
Enjoy :)






Un petit bonus pour vous montrer à quel point les Babcia passent vraiment tout leur temps à faire des gâteaux...



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