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Un tueur chez nous

Publié le 09 septembre 2009 par Brunobelbezier
La semaine dernière, c'est avec beaucoup de tristesse que nous avons enterré notre petit Mirage parti bien trop tôt, mais surtout trop abruptement.
Ce samedi, nous avons enterré, cette fois, notre petit Pinceau.
Un tueur chez nous
Le vendredi encore, il trottinait plein de vie.
Le samedi matin, un grand cri a retenti, me tirant précipitamment du lit. Pinceau était allongé, immobile, les yeux grands ouverts, respirant par saccades. Cette horrible scène avait un air de déjà vu macabre. Une fin écrite d'avance que je n'avais vraiment pas envie de revivre.
Il était froid. Je l'ai installé sur un lit pour qu'il soit aussi confortable que possible. Je lui ai mis une couverture pour le tenir chaud. Puis, j'ai téléphoné en panique à une amie lui demandant de m'accompagner au vétérinaire. Je ne voulais pas lui imposer à mon petit malade l'inconfort d'un transport en taxi ou en transport en commun.
Pendant qu'elle venait, j'ai téléphoné à plusieurs cliniques pour trouver un vétérinaire qui accepterait de recevoir mon petit Pinceau en urgence.
Malheureusement, Pinceau n'aura même pas eu le temps d'être vu. Il s'est éteint en quelques minutes alors que ma copine n'était qu'à deux coins de rue de chez moi, entouré de sa famille humaine, au milieu de gros sanglots.
J'ai beaucoup hésité à l'enterrer. J'ai pensé demander une autopsie sur sa dépouille. Histoire de savoir ce qui emporte nos petits amis avec autant de brusquerie. Quel est ce tueur qui s'attaque aussi impunément à nos petits félins? Qui sera le prochain? Est-ce dangereux pour nos enfants?
J'ai un immense besoin de comprendre, de savoir. Je cherche vainement depuis plusieurs jours des réponses, des pistes, mais le mystère demeure entier. Rien de ce que j'ai vu, lu ou entendu n'explique ce qui est arrivé à mes petits minous.
Finalement, Pinceau repose lui aussi au jardin en compagnie de nos autres amis disparus. Je surveille étroitement les survivants en priant pour qu'il n'y ait pas d'autre victime. Je me fais peu d'illusions cependant, et je reste prête à partir immédiatement dès le premier signe de maladie.
Mais je pars angoissée chaque matin, craintive de trouver un autre moribond à mon retour le soir.
Et j'ai prévenu tout mon petit monde, si nous devions perdre un autre copain félin ainsi dans les jours ou semaines à venir, il faudra se résigner à dire adieu à toute notre petite famille. Il y a une quantité maximale de chagrin qu'on peut supporter à voir souffrir ainsi et partir des petits êtres auxquels on s'est inconditionnellement attachés.
Ma limite à moi est malheureusement atteinte.

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