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Salut l'ami

Publié le 17 juillet 2009 par Brunobelbezier
Salut l'ami
Depuis quatorze ans, il partageait notre quotidien. Il avait ses petites routines étroitement liées aux notres. Il faisait intrinsèquement partie de notre famille. Il consolait les chagrins de l'un. Aidait l'autre à maitriser ses élans de colère. Toujours, distribuait généreusement sa douceur et son affection.
Il a su nous prévenir, à son unique façon dans certaines situations d'urgence. Je l'ai vu intervenir pour protéger, non seulement son territoire,mais également ceux qu'ils considérait comme sa famille.
Une patte sur le berceau de mon nouveau-né, il chassait vaillaimment quiconque osait s'en approcher.
Je l'ai vu tous les soirs, depuis leur naissance,aller passer successivement un moment au chevet de chaque enfant. Jusqu'à ce que ce soit finalement mon tour de me faire tendrement bercer par ses ronronnements jusqu'à l'endormissement.
Son doux pelage a recueilli bien des larmes. Des caresses plus encore! Et au moins le double en bisoux.
Plusieurs compagnons félins ont partagé ma vie depuis que je vole de mes propres ailes. Celui là cependant, a été unique et il sera irremplaçable.
Nous lui avons fait un petit enterrement digne de ce nom. Soigneusement emballé dans une couverture moelleuse. Nous l'avons déposé soigneusement dans un trou creusé dans notre jardin. Les enfants lui ont offert leurs plus beaux dessins, des toutous tout doux, quelques petites babioles. Une lettre d'amour l'a également rejoint. Ils lui ont offert leurs larmes les plus sincères, en abondance. Nous l'avons recouvert d'une dalle que les enfants ont soigneusement identifiée et couverte de dessins à la craie.
Delpine sort tous les jours, même sous la pluie saluer son ami de toujours. Elle me raconte qu'elle lui parle et qu'il lui répond dans son coeur. Elle me raconte leurs conversations secrètes.
Je l'observe, attendrie, de la fenêtre de ma cuisine. Elle est heureuse qu'il soit là, tout près pour qu'elle puisse continuer de passer lui parler chaque jour.
Je ne lui ai pas dit. Elle ne le saura probablement jamais. Mais c'est tout sauf un hasard s'il se retrouve précisément à cet endroit. Tout près, tout près. A quelques petits mêtres à peine, directement sous la fenêtre de ma cuisine. Là d'ou je peux le voir presqu'en tout temps. Là ou il est encore assez près pour m'entendre. Là d'ou il peut encore et toujours continuer de veiller sur sa famille.
Salut mon Peluche!

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