Musée Fabre

Aujourd'hui j'ai profité du fait que l'entrée au Musée Fabre soit gratuite le premier dimanche du mois pour aller le visiter. Je continue dans ma récente passion pour les musées, surtout ceux renfermant de l'art moderne ou contemporain. La différence entre les deux est une question d'années, première moitié du 20ème siècle c'est moderne et seconde moitié à nos jours c'est contemporain. Ce qui m'intéresse ce sont toutes ces oeuvres qui se sont détachées d'une manière ou d'une autre du classicisme de la peinture, qui ont plongé dans l'abstrait. Après il y a des oeuvres qui me parlent et d'autres pas du tout, j'en trouve certaines abusées et pourtant d'autre tout aussi simples me paraissent géniales.
Bref ! Voici les artistes et oeuvres qui m'ont bien plu dans ce musée. Autant dire que j'ai zappé toutes les peintures religieuses, celles avec des hommes torturés ou en train de mourir tout ça pour la religion. Ils le font d'ailleurs toujours nu c'est bizarre. J'ai eu l'impression de voir quinze fois le même tableau parfois. Sans parler des natures mortes et les pots de fleurs qui sont intéressants quand on cherche à s'améliorer en peinture mais pour le spectateur ça reste terriblement fade niveau message et intérêt.
Bizarrement la toute première salle était là pour bien m'appâter puisqu'elle était remplie d'oeuvres contemporaines.
- Degottex (rien que le nom ça claque) qui penche vers la calligraphie, et la deuxième oeuvre travaille sur la différence de surface papier/toile avec une même couleur.


- Loubchansky qui travaille beaucoup sur les couleurs

- Judit Reigl

- Simon Hantaï


Les autres oeuvres d'art moderne vers la fin de la visite :
- Léon Zack

- Serge Poliakoff

- Barré Martin - 60-T-26

Il y avait tout au bout une salle entière dédiée à la collection Soulages et je dois dire que son travail tout en noir avec relief en rayures m'a beaucoup plu. Aucune des oeuvres n'a de nom, juste des dates de réalisations. Le problème avec ses oeuvres c'est qu'elles ne rendent pas bien du tout en photo, c'est beaucoup plus joli en vrai. L'éclairage et le point de vue changent considérablement l'aspect des peintures.
- Pierre Soulages

Ce n'est pas une photo du musée Fabre mais les oeuvres étaient installées comme ça, du coup ça fait penser directement au monolithe de 2001 : L'odyssée de l'espace. Par contre avec la lumière rentrant par les fenêtres certaines oeuvres faisaient de l'ombre aux autres, dommage.


Un détail pour voir le relief sur les oeuvres.

J'ai tout de suite voulu avoir celui-ci chez moi.

Un petit peu de graffiti ?
Voilà pour le moderne et contemporain, maintenant quelques oeuvres de style classique ont quand même retenu mon attention mais parfois pour des raisons bizarres.
Tout d'abord j'ai été assez traumatisée par deux peintures de femmes qui portaient sur un plateau leurs seins découpés... En lisant la petite histoire sur l'étiquette on apprend que Sainte Agathe qui vouait sa vie au Seigneur a refusé la demande en mariage d'un personnage important qui a donc procédé à la découpe de ses seins... L'horreur.
- Zurbaran : Sainte Agathe

Bon après ce passage gore je peux reprendre mes petits coups de coeur.
A côté de l'affreux tableau, je me tourne et je vois une peinture où je trouve que l'enfant est mignonne, pour réaliser juste après avec le titre que c'est l'ange Gabriel. Je me suis dit, forcément c'est Gabe il faut qu'il soit chou quoi.
- Zurbaran : L'ange Gabriel

Un truc qui m'a accroché l'oeil, pour une fois des ailes de papillon
- Antoine Coypel : La mort de Didon

Un peu de sculpture parce que j'aime beaucoup ça mais que j'arrive rarement a trouver des oeuvres qui me marquent. Le regard sûr de cette jeune fille m'a accroché l'oeil, d'où qu'on la regarde elle est sûre d'elle, pas fière ni rien, juste elle a une sacrée détermination dans les yeux alors qu'elle est toute douce.
- Jean Antoine Houdon : L'été

Et sa compagne plus connue : L'hiver ou la Frileuse

Un titre qui fait tilt juste à cause du prénom.
- Joshua Reynolds : Le petit Samuel en prière

Et mon coup de coeur du jour. Ce regard de haine et de frustration à peine caché par le bras, ce sentiment d'abandon et de colère grandissante sautent du tableau. Et puis ces ailes aux couleurs chatoyantes sont vraiment captivantes. Et en plus il paraît roux, aux cheveux bouclés et emmêlés, c'est une vraie tempête de sentiments qui se joue en lui.
- Alexandre Cabanel : L'ange déchu ou Satan chassé du Paradis