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Car je suis un livre vivant…Je m’écrirai!

Publié le 06 mai 2012 par Docteurho

Je ne devrais pas écrire, ce que je me prépare à balancer sur la page blanche. C’est la phrase qui a parcouru ma tête durant tout le temps que ça m’a pris pour me décider à commencer cette aventure. Un temps comme quelques 24 ans que j’ai passées à me torturer à coups de questions aux quelles je ne trouvais absolument aucune forme de réponse. J’ai passé de longues nuits à réfléchir, à penser et à panser, mais sans résultat, avant que survienne le temps de crever l’abcès et de laisser jaillir cette chose qui est en moi…Le verbe est catharsis quand on sait en faire une issue. Ce sera donc mon verbe et mon histoire…

On dit que cela nécessite beaucoup de courage de se révéler, de piocher dans les fins fonds de soi pour exhumer les vieux souvenirs, les histoires personnelles et le vécu qui gît dans les méandres de la mémoire. On dit, aussi, qu’il faut assez de maturité et de pondération, pour parler de sa personne, tel qu’on le souhaite mais sans tomber dans le piège du récit narcissique, qui ne saurait être la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. 

Il me vient une grande envie de sourire, lorsque je me rappelle, que j’ai décidé de rédiger mon premier texte autobiographique à l’âge de 16 ans. Si je l’avais fait à l’époque, je pense que j’aurais pu réaliser un exploit, mais je n’ai pas osé, de peur de bâcler le travail et aussi parce que je pensais ne pas avoir grand chose à raconter. Or maintenant que j’y pense, et si je me suis enfin décidé à me lancer dans cette tâche, mon enfance et mon adolescence, sont les véritables parties de ma vie où il s’est passé des choses. Je veux dire que je n’ai pas vécu plus de tumultes, ni ressenti autant d’émotions que pendant ces années là où j’étais un élément qui se démarquais du peloton. J’étais un enfant prodige, un élève surdoué, précoce même, et je ne manquais pas d’attirer l’attention partout où j’allais même si j’étais, en apparence, le plus anonyme des citoyens lambda. Je sais que ce que je dis là, est une tournure qui s’apparente à se jeter des fleurs, et soit, je me jetterai des fleurs, ici ou ailleurs je les ai méritées! 

L’exfoliation par le récit, c’est la base même de toute thérapie, telle que axée sur l’extériorisation des sentiments et des souvenirs refoulés aux fins fonds de la mémoire. Un amas de faits, de gestes et de sensations qu’on croit avoir placardés pour de bon, mais qui trouvent toujours leur chemin vers la sortie. Vous savez, certainement de quoi je parle, puisque chacun d’entre nous porte en lui ses petits complexes, ses tares quelques relatives qu’elles soient, mais tares quand même. L’être humain est un ramassis de complexes, mais personne n’ose avouer cela devant le reste du monde. Enfin il y en a qui le font, mais tendent toujours à minimiser les choses. Moi, non! Je dirais ce que je sens. Je dirais ce que je pense et surtout je raconterais ce que j’ai vécu sans trop peser mes mots. 

Mon essai autobiographique, que j’ai entamé, d'une nouvelle main, puisque j'ai perdu le premier dans un fâcheux accident de disque dur ces derniers jours, m’a ouvert les yeux sur des choses qui ne doivent plus rester tues et que je devrais coucher sur une page, comme se couchent les éléphants pour mourir. Eux ils se cachent pour ce faire, moi j’ai besoin de me montrer pour tuer Joe. Joe qui n’a pas été toujours un mauvais gars, mais qui n’a plus le droit de faire partie de ma vie. Je vous raconterai l’histoire de cette chose personne qui a vécu en moi et avec moi pendant de longues années, m’aidant à surplomber mes douleurs et à secréter les forces nécessaires à ma survie, tant mentale que physique. 

La joie, les peines et les séquelles que je vivrais ou revivrais à travers cette entreprise ,sont des éléments que j’ai voulu partager tout en continuant à raconter ma vie tel que je me suis engagé à le faire. J’entends par cela, vulgariser mes sentiments en me faisant extraverti au maximum possible pour que les choses prennent leur sens, que ce soit pour moi, pour eux et pour vous.Voilà, je crois que j’ai tout dit et qu’après cette parenthèse, utile à une mise au point qui devait s’opérer, je pourrai revenir à la besogne et démarrer un nouvel épisode que certains attendent avec impatience… 

Ce sera un livre, mais plus que le livre, ce sera ma rédemption et ma démission de tous mes états… Si je n'ai pas un jour choisi de naître, d'aimer, de mentir, de souffrir, de blesser, d'être blessé et tout le reste, j'ai le choix de vivre tout cela à travers ma propre volonté et en faire ma philosophie salutaire et…Advienne que pourra! 


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