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"Shake Speare" Enfin du théâtre fun !

Publié le 19 février 2014 par Gpsnokoto

"Shake Speare" du théâtre et du fun ! (si si, c’est possible)

Ce n’est pas dans mes habitudes de faire la promotion d’une œuvre par le biais de ce blog. Je donne souvent mon humble avis sur tel ou tel film, tel ou tel livre, mais, même si l’objet de l’article est de très bonne facture j’essaye de garder un esprit un tant soit peu critique et ne pas tomber dans le piège du « c’est trop bien allez le voir/acheter/manger… ». Je vais à nouveau tenter l’exercice, bien que dans ce cas là, ça me semble plus difficile.En effet la pièce que je vais vous présenter aujourd’hui est la création d’une troupe associative de jeunes comédiens n’ayant pas accès aux meilleures agences de « com », aux budgets illimités de Raoul Duke et du Docteur Gonzo. En partant de ce constat je ne peux que vous encourager à aller soutenir ce type de théâtre de qualité et très loin d’être prétentieux.

"On fait pas ton coup si on a pas un crédit illimité".
"Bien sur qu’on l’aura ! Vous autres les polynésiens vous n’avez aucune confiance dans la culture blanche"

Voilà, l’appel à la charité est fait, je peux donc maintenant vous parler de l’essentiel, la pièce en elle-même.

Des références au théâtre, mais pas que…

Et si l’ « honnête » Iago d’Othelo confondait ce dernier avec Jules César, et si César lui-même se la jouait Tybalt avec Roméo et si… et si… Et si les personnages les plus charismatiques et les plus représentatifs des œuvres de Shakespeare se donnaient rendez-vous pour un joyeux massacre dont le dramaturge anglais ne serait pas peu fier. Tel est un peu l’idée du traitement que « Shake Speare » réserve à ces grands classiques.

Joyeux bordel !

Jouant à la fois les textes originaux, ponctués de savoureux anachronismes, et agrémentant le tout d’écritures inédites, les acteurs s’en donnent à cœur-joie dans un joyeux bordel qu’on aimerait voir plus souvent sur une scène. Loin d’un théâtre pompeux « Shake Speare » joue la carte du burlesque à fond, et on adore.

Un humour intelligent mais sans prise de tête, c’est cool.

De plus, alors que l’humour en France semble être voué à mourir lentement sur le brasier de la bataille du politiquement correct et du subversif, ici on rit sans pour autant brimer notre intellect. La mise en scène de Gardet étant une occasion de revoir ou de découvrir les créations de Shakespeare, mais n’ayez aucune crainte, si vous êtes comme moi un bel ignare en matière de théâtre et encore plus du théâtre de la Renaissance, la pièce offre évidement une belle double lecture. Les situations cocasses viennent se greffer aux multiples références, à la fois aux ouvrages du grand maître, mais aussi au cinéma et à la musique.

En ce sens la pièce s’apparente un peu aux derniers spectacle d’Alexandre Astier, qui arrive à nous faire rire tout en nous enseignant quelques rudiments de musique classique ou de physique quantique. Un humour loin d’être bête donc, sans pour autant faire dans la critique sociétale. C’est chouette, j’avais oublié que ça existait.

Bref, allez-y

Je ne citerai pas les Monty Python, dont le style d’humour et de mise en scène de « Shake Speare » nous fait allègrement penser, je laisse les futurs spectateurs apprécier par eux-mêmes la comparaison.

La pièce « Shake Speare » c’est au théâtre Funambule jusqu’en Avril, réservez ici sur Billetreduc ou directement sur le site du théâtre.
Pour plus d’infos le facebook de la compagnie du Mouton noir.

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