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UKRAINE. Crimée: Comment l’Occident veut faire passer une défaite en victoire ?

Publié le 30 mars 2014 par Menye Alain
Vladimir Poutine et Barack Obama

Vladimir Poutine et Barack Obama

"C’est acté, la Crimée est russe !", a dit le président russe Vladimir Poutine à son homologue américain Barack Obama. Ce dernier, qui lui demandait de retirer ses troupes aux abords des frontières russo-ukrainiennes lui a rétorqué que, "ces troupes n’existent pas, aucun radar ne peut affirmer qu’elles y sont et par conséquent, ce sont des chimères du nouveau pouvoir de Kiev". Là, est la vérité de l’entretien, hier, des deux hommes.

Quant à la rencontre entre le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov et son homologue américain John Kerry, attention à la falsification de la presse occidentale. Certains esprits faibles ont même affirmé que le président russe, qui a pris l’initiative de passer un coup de fil à Barack Obama fléchissait sa position. Il n’en est rien. Au contraire même, sachant que les Européens, notamment les Allemands et les Britanniques n’étaient pas en phase avec le forcing américain de l’isolement de la Russie, Poutine, en homme de paix, vient plutôt à la rescousse de Barack Obama. Son dogmatisme politique l’enfonçant dans les abîmes…

Quand la presse mainstream parle d’une sortie de crise, il s’agit en fait de suivre la ligne du Kremlin, et non l’inverse. Souvenez-vous de la dernière sortie du président élu ukrainien Viktor Ianoukovitch. La presse occidentale n’en avait pas fait écho. Il demandait expressément que dans toute l’Ukraine, il y ait un référendum. Mais, Washington, pour faire croire qu’il pèse dans ce dossier, a plutôt accepté le principe de plus d’autonomie dans les zones est de l’Ukraine. Voyez-vous une divergence avec la position russe ? Ceci, simplement pour faire bonne figure. En échange, Washington demande à la Russie de ne plus intervenir en Ukraine. Même pas une victoire à la Pyrrhus, mais un véritable aveu d’échec car, la Russie n’a pas besoin de prendre Kharkiv, Donetsk, Lugansk, Odessa, Kherson ou Nikolaev, ces contrées sont favorables en majorité, à la Russie.

Cette fois-ci, la rhétorique publicitaire et mensongère de l’Occident ne passera pas. Les Etats-Unis ont compris que c’est la seule issue de secours qu’ils ont pour faire sortir du chaos, l’Ukraine. Du coup, on va assister à des pouvoirs très limités de la part de celui ou celle qui prendra le pouvoir en mai prochain. Non seulement, il sera sous le joug des institutions de Bretton Woods que sont le FMI et la Banque mondiale, mais c’est probablement la chronique d’une mort  annoncée de l’Ukraine.


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