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De l’impôt meurtrier à l’impôt raisonné

Publié le 14 juin 2014 par Observatoiredumensonge

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OBSERVATOIRE DU MENSONGE 2014 copie

Alain Brosse est journaliste et décrypte l’information. Il écrit ici sur le problème crucial de notre société : l’impôt..

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 TRIBUNE LIBRE 

*** Attention ce texte est une TRIBUNE LIBRE qui n’engage que son auteur***

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DE L’IMPOT MEURTRIER A L’IMPOT RAISONNE

Nos élus aiment les impôts, les dettes et les déficits. Ils confisquent, chaque année, mille milliards d’euros. Pourtant, cette ponction reste insuffisante pour financer 1160 milliards de dépenses publiques annuelles, d’où un déficit quadragénaire, une dette exponentielle et l’une des factures fiscale les plus élevées d’Europe : 47% PIB de prélèvements et 57% de dépenses. Même Al Capone ne captait pas autant, au titre du racket mafieux. Bercy s’en moque et entend proroger, à l’infini, cette gabegie en nous facturant, au prix fort, la ruine de notre pays !

En effet, l’impôt « s’assoie », désormais, sur une misère qui prolifère. Ainsi, l’URSSAF rackette les entreprises en exigeant l’œuf avant que la poule ne l’ait pondu. Les entrepreneurs s’enfuient. Notre jeunesse aussi. Bref, la baisse des dépenses publiques et des impôts est indispensable. Comment faire ?

D’abord, supprimer l’ISF, impôt idiot qui rapporte peu et coute beaucoup. Ensuite, réduire CSG et charges sociales. Introduire le prélèvement à la source. Supprimer les petites taxes inutiles qui enquiquinent le pékin sans générer de butin. Bref, passer de l’impôt meurtrier à l’impôt raisonné.

Premier chantier : Une fiscalité limitée à 33% du PIB. Ainsi, sur trois euros gagnés, par le contribuable, un ira au fisc, deux resteront à disposition du citoyen. Actuellement, chaque année, nous travaillons six mois pour l’Etat, six autres pour nous. A 33% d’impôts, nous passerions à huit mois pour nous et quatre pour le fisc. Au salaire médian, cela représente 3000 euros de plus pour chacun, pour faire plaisir aux enfants, au commerce, à l’industrie, au lieu de créditer, en vain, notre obscur océan de dépenses publiques. Pour cela, il faut baisser les impôts de 14 % PIB, soit 286 milliards d’euros. Où les trouver ?

L’emprunt est impossible car il faudrait drainer trois fois plus qu’aujourd’hui. Autre option : Baisser les dépenses publiques de 286 milliards d’euros, soit 25% des débours actuels. Surréaliste. Seule solution : Augmenter la taille du gâteau en passant de 2040 milliards PIB à 2325. Est-ce possible ?

Affirmatif car ce schéma existe chez nos voisins helvétiques. Pour le vérifier, prenons le train, en Gare de Lyon, direction Thonon, ou Evian – les – Bains, au bord du Lac Léman, mitoyen et franco-suisse. De chaque côté, des montagnes identiques. Chablais et Valais sont cousins. Aucun motif tangible pour constater un salaire mensuel médian français à 1500 euros tandis l’équivalent suisse grimpe à 4000. Un écart de 2500 euros, +167%. Aussi, chaque matin, 150.000 frontaliers français partent travailler en Suisse. D’où provient cette différence ?

L’explication est limpide : Sur 10 citoyens suisses, 6 travaillent contre 4, seulement, en France. Cette différence représente un contingent de 13 millions de français qui ne sont ni trop jeunes, ni trop vieux, ni trop malades pour travailler, car si 60% des Suisses embauchent chaque jour, il est possible que 60% des Français puissent en faire autant. Ainsi, il existe, en France, un potentiel d’emploi de 13 millions de salariés, soit, au salaire médian français, 77 milliards d’euros de rentrées fiscales supplémentaires. Mieux, au salaire médian suisse, ce chiffre atteint 205 milliards. De surcroit, ces 13 millions de personnes, remises au travail, ne percevront plus d’aides publiques, soit une économie de 94 milliards par an.

Ainsi, en adaptant, chez nous, le système suisse, nous obtenons 77 milliards de recettes en plus et 94 milliards de dépenses en moins. Gain net : 171 milliards. Mieux, avec des salaires au niveau suisse, nous disposerions de 205 milliards de recettes supplémentaires et toujours 94 milliards d’économies. Gain : 299 milliards. Nous avons besoin de 286 milliards pour garder deux euros sur trois dans nos poches. Le compte est bon. La conclusion s’impose : Les standards suisses nous permettraient de vivre normalement : Quatre mois de travail, par an, pour le fisc et huit pour nous, en important la Suisse en France, au lieu d’exporter, chaque matin, notre jeunesse française en Suisse. Comment s’y prendre ?

En agissant, en même temps, sur aujourd’hui et demain, pour améliorer l’existant afin de mieux préparer le futur. Ainsi, nous réduirons, pour de vrai, notre armature administrative baroque et archaïque, tout en limitant prébendes et sinécures[1]. Déjà, François Hollande, acculé par les nécessités, propose 14 régions. Il a eu l’habilité de publier, sciemment, un découpage stupide, pour concentrer la polémique sur la cartographie. Ainsi, le principe de la réforme n’est pas attaqué. Seules ses modalités suscitent la colère des potentats régionaux. Affaire à suivre.

En un mot, nous devons muscler l’intérieur du pays pour mieux vendre à l’extérieur. Pour cela, nous devons moderniser notre Ecole en nous inspirant, là-aussi, des approches suisses et allemandes. En substance, un système qui forme une majorité d’apprentis qualifiés et une minorité d’étudiants engagés dans les filières d’excellence. A l’arrivée, le bilan humain est bien supérieur à notre triste cohorte de bacheliers approximatifs qui s’étiolent au Pôle emploi.

Bref, nous devons réaliser une révolution copernicienne consistant à viser haut pour ne plus vivre à l’étroit. Exemple : En France, un apprenti est considéré comme un pauvre type ayant échoué ses études. En Suisse, le président du Conseil fédéral est un ancien apprenti. Idem pour celui de l’UBS !

Aussi, pour passer de l’impôt meurtrier à l’impôt raisonné, nous devons, non pas changer de peuple, mais changer d’élite, en écartant ceux qui gouvernent les yeux bandés, pour les remplacer par des gens, sortis du rang, qui, eux, savent comment s’y prendre pour employer 13 millions de Français à 4.000 euros par mois !

Alain Brosse 

Président du Nouveau Siècle, plus connu sous le nom de GENTIL BOULEDOGUE.

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