Magazine Journal intime

Exams finis ::: discours

Publié le 30 mai 2008 par Politeme

Exams finis ::: discours" J'ai des points de beauté qui s'étalent sur mon corps, comme des étoiles noires qui naissent au soleil, et si je me colle à ta peau et que le calque prend sa plus belle forme dis moi si nos deux vies valent la peine d'être séparées ? Je prends peut-être le risque de friser l'amalgame, de m'égarer dans les dédales de mes fantasmes. Et quoi, ces taches qui tombent sur mon épiderme me rendent malicieuse au possible. Bien sûr, j'ai des bleus, des cicatrices, ces écorchures qui restent à vif depuis si longtemps, mais l'amour s'étend de ces perles brunes et noires qui habillent mon visage, à ma bouche qui susurre que je t'aime tendrement. Tu vois ? "

J'ai eu fini mes examens hier. Comme un surplus d'angoisse accumulé pendant des jours, j'ai un peu eu du mal à résister à l'envie de me laisser aller pour de bon. De la musique, de l'humour, des doses de douceur dans le cocon que je m'étais fait. Parce que j'en avais besoin, pas pour décompresser. Juste pour essayer de me recentrer. Un peu.

Je n'y suis pas arrivée, pour tout avouer. J'ai préféré prendre le luxe de laisser mes bouts éparpillés à terre. Une quantité étonnante de moi, liquide, ce miroir beau mais tranchant, cette partie de vice, celle qui garde en elle des rêves de gosses. Et pour réunir la fuite et la raison en un seul endroit, il faut prier pour ne pas s'oublier encore une fois.

Ce matin, j'ai eu le réveil lourd. La tête embrumée, j'ai dû rêver de quelque chose qui me faisait plaisir, vu que je n'avais réellement pas l'envie de me lever. Tu sais, comme quand on veut absolument prolonger un rêve, que le réveil à coupé trop tôt. Alors, j'ai traînassé, j'ai laissé ce moment durer en longueur. Ici pas d'expression "au saut du lit", j'ai plutôt glissé sur le parquet comme une larve gluante. Ha ha.

Exams finis ::: discours
Une journée de patouille, donc, rien fait de grandiose, j'ai joué de la guitare tout à loisir. Ce qui était bien pendant cette session d'exam, c'était que tout me mettait sur les nerfs. Je suis pas masochiste, du tout, mais tout cette énergie devait passer par un médium, et comme la plupart du temps, je transforme mes bidouilles de cerveau en éléments créatifs, c'était tout bénef' pour moi. J'ai du écrire 6 textes en deux semaines. Et ce qui est comique, enfin pas de quoi se bidonner tout de même, c'est qu'en si peu de temps, je m'améliore dans les phrasés, dans la manière de placer les mots. Je ne compte pas les pieds, les intervalles, je dis le texte dans ma tête comme quelqu'un le réciterait à haute voix. Et ça coule tout seul du bic, du crayon, sur cette feuille ou sur l'ordinateur. Puis ça pique aux yeux, parce qu'on est quand même fier du chemin parcouru.

Ça fait juste un an que l'idée de vouloir une guitare commençait à germer dans ma tête. Ça fait juste un an que j'ai commencé à vouloir me changer, pour devenir quelqu'un comme je l'ai toujours voulu. Pas la Mona qu'on charrie, pas celle qui est déchirée entre dire ce qu'elle pense et répondre aux besoins des gens docilement.

Je ne suis pas encore devenue exactement ce que je veux. Il faudrait que j'aie passé la dernière opération qui m'attend, il faudrait que je n'aie plu à suivre ce traitement ortho de chipotage de dents, que j'aie bien derrière moi les souvenirs de mon ancienne vie. Puis que je m'émancipe enfin.

Je me donne 1 an.


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