Magazine Journal intime

L'instant miroir dans la peau, sous mes ongles.

Publié le 11 juin 2008 par Politeme

>

L'instant miroir dans la peau, sous mes ongles.
Ce que j'aime dans mes vacances anticipées, c'est cette décadence princière qui s'observe dans tout ce que je fais. Du refus de me lever à l'aube, au simple plaisir de pouvoir faire de la guitare sans se voir engueuler parce qu'autrui juge qu'on devrait avoir mieux à faire.

Il n'y a jamais mieux à faire que ce que nous voulons faire. C'est tellement radical comme vision des choses, autrement. Si l'on abandonne notre instinct pour une vie faite de "je le fais, parce qu'il faut", certaines nécessités sont ou deviennent alors risibles.

Je peux m'asseoir dehors, je peux chanter, je peux enfin manger des fruits, faire du sport, essayer de me calmer les nerfs. Rien que le plaisir de savoir que ce que l'on fait est défendu aux autres. Parce qu'ils travaillent encore, parce qu'ils ont une vie autrement trépidante dans leur monotonie.

Je suis occupée à changer de manière de m'exprimer, on passe de l'explosion, à l'implosion permanente, un feu de joie pas si heureux que ça si l'on tient compte de certaines choses qui se passent dans ma vie. Comme mon attachement à des gens qui doivent s'en aller parce que j'ai délaissé chez eux le terreau d'un poison acide. Sans le vouloir.

Parce que j'aime toujours trop fort, trop vite, à l'excès. C'est mon défaut, ma pique initiale, celle qui me rallie au pouvoir d'écrire, de pouvoir m'exprimer avec force comme personne ne peut à priori le faire. Mais même cette montée fulgurante, je la chéris. Parce qu'elle n'est pas gratuite, elle vaut la personne qui se trouve en face, elle vaut ses agissements, ce qu'elle me dit, ce qu'elle ressent en elle ou pour moi.

Il y a des sentiments que je ne délaisse pas. Parce qu'ils sont vrais, de petites perles magnifiques qu'on pourrait ne jamais revoir de sa vie. Un instant magique qu'on espérait à peine. Et si la fiction décidait un jour de se joindre à ma réalité, sûr qu'il en résulterait un bien plus grand bonheur.

I wish I were a Warhol silk screen "
Hanging on the wall
Or little Joe or maybe Lou
I'd love to be them all
All New York city's broken hearts
And secrets would be mine
I'd put you on a movie reel
And that would be just fine."


Retour à La Une de Logo Paperblog