Magazine Journal intime

La joie du ménage

Publié le 11 juillet 2015 par Fedenrir

Y a pas à chicaner, si tu veux éviter de tousser comme une loutre asthmatique au bout d'un moment, si tu veux éviter que chaque pas sur le carrelage ou le parquet ne fasse "scroutch scroutch", si tu ne veux pas avoir l'impression d'avoir un second chat à cause de l'énorme boule de poils que ton unique minet a laissée, tu ne peux pas éviter la case "ménage". Il faut y passer. Cela fait partie du quotidien de tout un chacun... Et c'est une plaie !

Une fois armée de ma playlist, d'une tenue de guerre confortable et de mes produits et ustensiles de nettoyage ainsi que de mon aspirateur - le mien c'est un Dyson rose acheté exprès à l'occasion de la lutte contre le cancer du sein - qui est devenu en quelques sortes et par la force des choses mon meilleur ami, je commence la lutte acharnée contre la crasse.
Parce qu'il faut savoir que sept chats et un chien, même s'ils sont petits, ça perd ses poils, ça fiche le bordel, ça fouille dans la poubelle si j'ai eu le malheur de ne pas la fermer convenablement, quand ça ne vomit pas tout simplement. Et là, je ne t'ai pas encore parlé de Chéri et Loulou.

Souvent, mes proches m'entendent râler du fait que mon chez-moi, même si c'est une maison, n'est pas assez grande pour entasser tout ce petit monde, plus encore mes affaires ô combien nombreuses d'équitation ainsi que mes décorations, EXCEPTE le jour où je fais le ménage. Là bizarrement, j'ai envie de dire qu'il y a trop de pièces, trop de mètres carré. J'en viens à regretter le petit appartement que je louais il y a une dizaine d'années, du temps où j'étais célibataire avec mon unique chatte et mes petite habitudes. Cet appart' était si petit que je pouvais presque prendre un bain tout en faisant à manger. Je passais à peu près deux heures deux fois par semaine pour dépoussiérer mes trois ou quatre bibelots, passer l'aspirateur et nettoyer à grandes eaux. Ici j'ai doublé quintuplé mes heures. Et à peine tout fini et tout rangé, j'ai l'impression que je peux déjà recommencer. La joie des animaux. Heureusement que j'en suis dingue et qu'ils me le rendent bien.

J'ai définitivement trop de bibelots, trop de nids à poussière - qui m'a pondu des radiateurs aussi peu faciles à nettoyer - sans te parler du canapé trois places et des deux canapés une place, sans te parler de l'énorme buffet, du meuble télé (heureusement sur roulettes, lui) et j'en passe, une tonne de choses à déplacer pour mieux pouvoir nettoyer. Et ça, ce n'est que le rez-de-chaussée. Rappelle-toi que j'ai parlé d'une maison. Il y a trois chambres en haut.

Il y a des jours où j'ai clairement envie de prendre une femme de ménage. Ne fus que une fois par semaine afin de m'alléger le temps de travail et pouvoir enfin un peu profiter de ma maison ou de la vie tout simplement. Puis ça ferait "grosse faignante qui ne sait pas gérer une maison", puis je ne fais pas facilement confiance aux étrangers (non pas les étrangers d'autres pays mais les gens que je ne connais pas, rhooo faut tout préciser hein), et puis je ne suis pas riche quand même.
J'ai parfois aussi envie de faire un nettoyage par le vide, tout envoyer péter par la fenêtre ou dans un sac poubelle énorme. Ce serait plus facile pour nettoyer. A la limite, je taperai bien du linoléum à terre et je passerai la lance incendie.
Et je râle contre cette grande maison, et je peste contre moi-même d'être autant collectionneuse et d'aimer décorer, et j'en ai marre de cette tonne de poils. Pourquoi j'ai pas pris des chats sphinx moi ? Ça aurait été bien plus facile, je te le dis.

Du coup, je t'explique mes deux façons d'attaquer le coeur du problème :

  • Nettoyage de surface, celui que j'appelle "la méthode masculine". C'est celui où tu contournes les meubles sans les bouger, idem pour les chaises de la salle à manger. Tu fais ça lorsque t'as une heure devant toi avant que tes parents ou tes amis ne débarquent. Clairement, toi, tu sais qu'il ne fait pas vraiment propre, mais ça sent bon et le sol n'est pas dégueulasse. Bon, si on regarde d'un peu plus près les bibelots, on voit la poussière qui a, elle aussi, amené des potes, mais pour aujourd'hui, on va fermer les yeux hein.
  • Récurage en profondeur. Celui-là, une fois que t'as fini, t'es au bord de la crise de nerfs, t'as envie de hurler "Freeedoooom" accompagné d'une danse de la victoire. T'as bougé tous les meubles, même les plus lourds. Le premier qui me dit que c'est un job de femme, qu'il passe une journée avec moi à nettoyer. En fin de journée, t'as perdu 5 kilos mais ne te berce pas de douces illusions, tu les reprends tout aussi vite parce que pour te remonter le moral, tu manges une crasse. Au soir, interdiction de te reposer puisqu'il te faut remettre les protections sur les canapés ainsi que les draps de lit.

Pour le premier cas de figure, je m'y colle juste avant le boulot ou quand j'ai pas envie de perdre une journée entière.
Le second me prend justement toute ma journée. Parfois je fais les vitres, souvent non. Pourtant j'adore les faire mais es chats aiment encore plus coller leurs pattes dessus juste après parce qu'un oiseau est passé juste devant eux. Lorsque j'ai fini le second, je me sens comme Xena la guerrière après un combat.

Le soir du récurage en profondeur, j'aime admirer ce boulot admirablement bien fait, je me sens zen, relaxée. Je suis confortablement installée dans mon canapé en compagnie de mes chats - pas tous les sept à la fois, heureusement, sinon je me mets où ? - nous regardons un bon petit film jusqu'à ce que l'un d'eux dégote de nulle part un mouton de poils et de poussières, un autre lui sautant dessus pour jouer, lui aussi, avec le mouton, jetant des poils partout.
Alors, je décide de faire semblant de rien et de continuer à regarder mon film tout en me disant que demain, je ferai un nettoyage de surface. Ou alors je me décide réellement à prendre une femme de ménage.


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