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Arrêter ces lâchetés qui abîment la France

Publié le 16 novembre 2017 par Observatoiredumensonge

En France, ceux qui alertent sur l'alliance entre l'extrême gauche et le salafisme, sont suspectés d'islamophobie et de racisme.


Arrêter ces lâchetés qui abîment la France
Arrêter ces lâchetés qui abîment la France

Par Ivan Rioufol

CHRONIQUE - En France, ceux qui alertent sur l'alliance entre l'extrême gauche et le salafisme, sont suspectés d'islamophobie et de racisme.
Cela se passe en France. Depuis 2006, un philosophe, Robert Redeker, vit caché et protégé pour avoir critiqué le Prophète, dans Le Figaro. Charlie Hebdo est à nouveau la cible de menaces de mort après avoir caricaturé un Tariq Ramadan priapique déclarant: "Je suis le 6e pilier de l'islam."Le Monde a consacré un dossier à l'antisémitisme des cités sans oser écrire les mots islamisme, musulman, Coran. La cour d'assises spéciale de Paris, qui jugeait Abdelkader Merah, l'a acquitté de la complicité des crimes commis par son jeune frère, Mohamed, pour ne retenir que l'association de malfaiteurs (20 ans). Les magistrats ont voulu ignorer l'idéologue qu'est Abdelkader, imprégné de sourates ordonnant de tuer des juifs et des mécréants ; le parquet a fait appel. Le 13 novembre, seront commémorés les attentats parisiens de 2015. Cependant, les plaques posées sur les lieux des tragédies ne nomment pas la signature islamiste de la terreur. Ainsi de suite.
Cela se passe en France, et cette lâcheté fait honte. Critiquer l'islam est un interdit accepté par les bêlants. Les meurtriers du jeune Français juif, Ilian Halimi, dont la stèle vient d'être profanée, restent des "jeunes de Bagneux" pour la moutonnerie. Ceux qui alertent sur l'islamo-gauchisme, alliance entre l'extrême gauche et le salafisme, sont suspectés d'islamophobie et de racisme par la pensée obtuse. Quand certains dénoncent l'intégrisme islamique, c'est pour l'associer à l'intégrisme catholique dans un relativisme qui édulcore l'intolérance coranique ; elle a tué dernièrement près de 250 personnes en France. D'autres laissent entendre que les États-Unis de Donald Trump seraient l'ennemi de l'Europe au même titre que le fondamentalisme. Tous ces esprits faux concourent à endormir les vigilances. Tant de veuleries abîment la France.

L'antisionisme est un masque vertueux pour beaucoup d'antisémites et d'anti-occidentaux

L'affaire des Paradise Papers, lancée lundi par un "Consortium international des journalistes d'investigation", permet aux sermonnaires de s'indigner des optimisations fiscales qu'offrent les disparités législatives: ce combat, qui dénonce des pratiques légales mais qui s'autorise le vol de fichiers d'un cabinet d'avocats, est sans danger. En revanche, les moralisateurs s'indiffèrent du totalitarisme qui dit parler au nom d'Allah. Emmanuel Macron demeurera évasif. Les Républicains, qui se "refondent", assurent avoir compris le problème. Mais c'est un faux aveu que concède Bernard Accoyer, secrétaire général, quand il admet (Le Figaro, mardi) que la droite n'a pas assez écouté ni tenu compte des inquiétudes sur la crise d'identité. En fait, Les Républicains, eux aussi, restent tétanisés par la trouille. Marine Le Pen analyse l'islamisme avec davantage de lucidité. Sa persistante diabolisation vient aussi de là.
L'antisémitisme, qui caractérisait l'extrême droite, a envahi la gauche radicale. Jean-Luc Mélenchon conteste la perméabilité de La France insoumise (FI) avec cette judéophobie. Or de tels liens crèvent les yeux, tant son mouvement sollicite l'électorat des cités. La députée FI, Danièle Obono, s'est portée, dimanche, en défense de sa "camarade" Houria Bouteldja. Qualifiée par Obono de "militante antiraciste", Bouteldja, responsable du Parti des indigènes de la République (PIR), exhibe sa détestation des juifs et du sionisme. Mais il est vrai que, dans la dialectique islamique avalisée par les idiots utiles du djihad, rejoints par Mélenchon abrité dans son déni, le sionisme est vu comme un racisme.
L'antisionisme est un masque vertueux pour beaucoup d'antisémites et d'anti-occidentaux. Derrière le rejet d'Israël, en guerre contre l'islam radical, c'est le monde libre qui est visé. Tous ces capons et ces collabos aiment la France soumise.
Derrière l'hystérie anti-Trump
La détestation que suscite Donald Trump en France prend prétexte de sa vulgarité, de ses foucades, de ses tweets compulsifs. La vraie raison est inavouable: l'esprit capitulard, qui empoisonne le discours dominant, ne supporte pas d'entendre le président américain désigner le politiquement correct comme une plaie pour la démocratie et le totalitarisme islamique comme l'ennemi à briser. Mettre la force, voire la guerre, au service de la défense de la patrie est compris, par les aquoibonistes, comme une rusticité. L'hystérie anti-Trump légitime l'expression débondée d'un antiaméricanisme partagé par les fondamentalistes. Ce chœur hostile se retrouve sur le dos des États-Unis mais aussi de son allié israélien. Il faut se rendre dans l'État juif, ce que j'ai fait ces jours-ci à l'invitation du KKL (association de soutien au développement environnemental et économique d'Israël), pour constater que Trump n'y est pas l'épouvantail qu'en dressent mécaniquement les médias français, en dévotion devant Macron et son parler creux. Mercredi, les perroquets ont décrété nul le bilan de la première année de l'élection de Trump. Jusqu'alors, seule l'idéologie communiste produisait ces canonnades.
La pensée conforme préfère s'acharner contre Trump, et laisser en paix l'islam politique. En attendant, les États-Unis ont un chômage au plus bas. Wall Street est euphorique, les petits patrons optimistes. Sur le plan international, la doctrine du "hard-power" a fait dire à Trump, mercredi en Corée du Sud, à l'adresse de la dictature de la Corée du Nord: "Le temps de la force est venu." Mais qu'attendre d'autre d'une démocratie, quand un tyran la menace? Son choix d'inviter les pays musulmans, en mai à Riyad (Arabie saoudite), à faire le ménage et à "chasser" les fondamentalistes liés à l'Iran n'est pas étranger à la révolution lancée en Arabie saoudite. Samedi, le prince hériter Mohammed Ben Salman a donné un coup de balai anticorruption et anti-fondamentaliste dans les rangs les plus proches du pouvoir. "Nous n'allons pas passer trente ans de plus de notre vie à nous accommoder d'idées extrémistes et nous allons les détruire maintenant", a prévenu Ben Salman. Faudrait-il s'en plaindre?
Crise de la politique
Nicolas Hulot aura-t-il le courage d'affronter la poignée de zadistes qui bloquent le projet d'aéroport de Notre-Dames-des-Landes (Loire-Atlantique), légalisé après 160 recours? Le ministre écologiste n'en donne pas l'impression. Reste qu'il a eu raison, mardi, de reconnaître irréaliste la réduction du nucléaire à 50 % à l'horizon 2025, prévue par une loi de 2015 soutenue par Ségolène Royal. Les sources de substitution d'énergie n'ont, en effet, jamais été planifiées. Cette irresponsabilité illustre la crise de la politique.

Arrêter ces lâchetés qui abîment la France
IVAN RIOUFOL

Éditorialiste au Figaro
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