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Comment J.L. De La Bermondie retrouve les Templiers, au XVIIIe siècle... -2/.-

Publié le 13 mars 2018 par Perceval
Comment J.L. De La Bermondie retrouve les Templiers, au XVIIIe siècle... -2/.-Diplôme de Rose-Croix de Willermoz ( Bnf)

En 1766, Lusignan entraine J. L. De la Brémontie à une rencontre qui deviendra fondatrice pour J.L. et une partie de la Maçonnerie. Le grand maître de la Grande Loge des Maîtres Réguliers de Lyon, Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) rencontre, à Versailles même, Martinez de Pasqually (1727-1774) hébergé par les Frères Augustiniens au Quai de la Seine. .

Comment J.L. De La Bermondie retrouve les Templiers, au XVIIIe siècle... -2/.-

Ce dernier vient fonder un temple Coën (ou Cohen) avec Bacon de la Chevalerie; Fauger d'Ignéacourt; le marquis de Lusignan; Henri de Loos (1725-1785), alchimiste; Grainville, etc.

Avec eux, Martinez de Pasqually fonde, le 21 mars 1767 (Equinoxe Vernale), le «Souverain Tribunal des Élus Cohen», avec Bacon de la Chevalerie pour Deputé-Maître.

Auparavant, en 1763, Willermoz a fondé en compagnie de son frère Pierre-Jacques, un atelier nommé « Souverain Chapitre des chevaliers de l'Aigle noir Rose-Croix » qui s'intéresse à la recherche alchimique; puis il fait ajouter dans sa Grande Loge un huitième ''haut grade '' dénommé « grand maître écossais, chevalier de l'épée et de Rose-Croix ».

Les Temples Cohen, sont reconnus par la Grande Loge de France... Leur nombre est d'une grosse douzaine pour la France. La liste des membres de l'Ordre se caractérise par la présence de femmes dont à Paris, Madame de Lusignan, mariée au Marquis de Lusignan.

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Louis Alexandre de Monspey (1733-1822) commandeur de l'ordre de Malte et maçon de la même loge la Bienfaisance, transmet à Jean-Baptiste Willermoz, fondateur de cette loge, une série de cahiers, avec des textes écrits par un '' Agent Inconnu" dans un état médiumnique particulier... Saint-Martin consacra beaucoup de temps a réécrire les cahiers en interprétant certains termes propres à ''l'Agent Inconnu'' … Celui-ci, était la Chanoinesse de Remiremont, Marie Louise de Monspey (1733-1814), sœur de Louis Alexandre, appelée aussi Madame de Vallière.


 

Jean-Léonard de la Brémontie a le privilège, également de rencontrer pour la première fois Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), qui par l’entremise d’un de ses amis du cercle des officiers, le capitaine de Grainville, est admis dès 1765 dans l'Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers,

Louis-Claude de Saint-Martin est appelé le ''philosophe inconnu ''. Cet homme, qui se passionne pour la mystique, est également très apprécié par de nobles dames comme les marquises de Lusignan, de Coislin, de Chahanais, de Clermont-Tonnerre, la maréchale de Noailles, la duchesse de Bourbon et beaucoup d’autres, soit françaises ou étrangères, qu’il serait trop long de passer en revue. Parmi ces néophytes, les unes se contentent de l’écouter en silence, les autres lui écrivent, d’autres, comme la maréchale de Noailles, viennent le consulter jusqu’au milieu de ses repas, sur les endroits difficiles de ses ouvrages ; enfin la duchesse de Bourbon, afin de jouir de ses entretiens aussi souvent que possible, le loge dans son palais et le mène avec elle à la campagne.


 

En 1772 Cazotte publie ''Le Diable amoureux'', qui peut être lu comme une charmante satire des prétentions des Lumières...

Cet ouvrage fait de lui un auteur à la mode. Dans ce texte qui n'est pas si léger ,Cazotte pose le problème du Mal dans la société contemporaine. Or c'est au triomphe des forces du Bien que voudrait tendre Claude de Saint Marin. La préoccupation de Cazotte ne pouvait que rencontrer celle du philosophe.

C’est à cette même date que Cazotte fait la connaissance de la marquise de Croaslin qui, après une jeunesse aventureuse, est devenue disciple de Saint Martin ; une femme exaltée avec laquelle il aura jusqu’à sa mort, une liaison mystique.

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C'est vers 1775, que Cazotte, ses deux fils et sa fille deviennent membres de l'ordre martiniste...

Cazotte fréquente, lors de ses séjours à Paris, le salon de son amie, Fanny de Beauharnais (1737-1813)...

J.L. de La Bermontie y rencontre Cazotte ; attirés tous deux par les récits fantastiques médiévaux. D'ailleurs, Cazotte va s'inspirer de la légende locale limousine concernant son ancêtre parti en croisade et qui par la félonie de son sénéchal croit avoir perdu sa femme et son enfant, heureusement sauvés et réfugiés dans une grotte non loin du château de Laron …. cette histoire est reprise dans les '' Les prouesses inimitables d’Ollivier, marquis d'Édesse''...

Comment J.L. De La Bermondie retrouve les Templiers, au XVIIIe siècle... -2/.-


On se rend bien compte que la Franc-Maçonnerie française est alors en pleine effervescence … au point qu'en 1766, le roi à donne ordre à la Grande Loge d’ajourner ses travaux sine die, les dissidences sont de plus en plus nombreuses, des hauts grades apparaissent sans cesse un peu partout.... La création du Grand Orient de France, en 1772-1773, met un terme à la crise … Le Grand Orient, alors, après contrôle des patentes, reconnaît 500 loges, ce qui par péréquation donne 30 000 maçons environ.

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J.L. De la Brémontie partage ce point de vue avec Hugues-Thibault de Lusignan. Ils sont à la recherche d'une continuité avec l'Ordre du Temple. Ils sont soutenus par Willermoz, lui, en recherche d’une structure maçonnique pouvant ramener une certaine stabilité au sein de la maçonnerie française et c'est sa rencontre avec le baron de Hund, qui leur permettront de faire le lien …

En 1773, à la requête de Willermoz, l’Ordre Ecossais des Chevaliers du Saint Temple de Jérusalem prend pied en France par l’intermédiaire du baron de Weiler, envoyé de Charles de Hund (fondateur de l’Ordre) , qui installe d’abord le Grand Chapitre Provincial de Bourgogne à Strasbourg, puis en 1774 celui d’Auvergne à Lyon et finalement celui d’Occitanie à Bordeaux.

A suivre...


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