L’effroyable conjuration du Forum de Davos
Une secte mondialiste qui se juxtapose au collectivisme
Chapitre 3
A – Introduction pour donner forme et signification au terme « secte »
L’effet subliminal que projette l’idéation d’un mot dans l’échange analogique ou discordante de circonstances, finit par s’inscrire dans l’illusion d’anamorphoses que conjecture l’esprit, ainsi vue par l’architecture picturale de Felice Varini ; un moyen en trompe l’œil de faire passer un message vrai pour une chimère ou inversement. Les allégories qui relèvent de l’art ou de la science font pléthore ; escalier de Schröder, le Cube de Necker, le principe d’incertitude d’Heisenberg, le chat de Schrödinger etc. Cependant une secte n’est pas une représentation de l’imaginaire, car elle est omniprésente et même omnipotente dans la société. Ses outils d’imprégnation, de subjugation, d’enfermement et d’intoxication mentale et physique sont illimités ; autant de phantasmes qui procèdent de l’inventivité et de l’appropriation que leur offrent les techniques de communication et d’élévation. Sur le registre monographique qui se rapporte à ce livre, j’associe sans attribut d’importance ou de sérieux les rangs, méthodes et rituels des sectes religieuses au paganisme, au lobbying des partis politiques ou des syndicats ouvriers et ordres corporatifs, aux confréries bachiques, aux groupements idéologiques comme les loges franc-maçonniques* ou les clubs privés et/ou associant des classes privilégiées, tel le lobbying mondialiste du Forum de Davos. Ici, la présentation entre ces groupes d’intérêt, le pluralisme des opinions et l’éclectisme intellectuel qui prévaut, n’ont pas la même signification didactique, et ne saurait revêtir une appréciation éthique commune à chacune de ces écoles dogmatiques ou élitistes, dès lors que :
– La Franc-Maçonnerie* parée de philanthropie, s’organise en fraternités et intronise ses apprentis au tréfonds d’un collectif ritualisé en parrainages, autour de valeurs socio-idéologiques humanistes et cooptées. Ainsi fonctionnent, quoique très différents, les réseaux de notables entre Lions Club et Rotary Club. La gestion des loges se compartimente en espaces de réflexions intellectuels et interdisciplinaires. Des interactions épistémologiques, philosophiques et sociétales y sont différenciées qui témoignent de cognitions propres au sein des obédiences de confréries. Même si l’histoire millénaire de ces organisations, vraisemblablement apparue en Écosse à la fin du XVIème siècle, ne fut pas toujours attachée aux libertés de ses disciples, quant aux devoirs initiatiques de ses recrues depuis 1717, la Franc-Maçonnerie se présente à ce jour comme une obédience « Freemasonry is one of the world’s oldest and largest non-religious, non-political, fraternal and charitable organisation ». Ces loges, qui en général n’excluent plus désormais les différences sociales, de genre et des horizons politiques et cultuels, fraternisent autour de postulats progressistes, la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité, selon les enseignements institués du Grand Orient de France, l’une des multiples branche de cet Ordre.
– Alors que le World Economic Forum * forme une société riche de puissantes personnes physiques et morales, laquelle se fonde en actions concertées entre dominations oligopolistiques industrielles, financières et politiques à l’aide d’entreprises surdimensionnées et de personnalités politiques. Les projets d’extension mondialiste sont à l’épicentre des préoccupations et des actions du maître fondateur de cet ordre nouveau, Klaus Schwab, autour duquel gravitent des magisters représentatifs d’un pouvoir économique ou d’un État. Sous couvert de mystifications propagandistes leur conférant une honorabilité de façade, la réalité de cette Fondation n’a rien d’écologique, d’humanitaire et de philanthropique dans les faits ou les résultats.
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Si le terme « secte » semble peu assimilable à cette destination, il ne fait aucun doute que cette assemblée de personnages influents agit fortement sur la destinée du monde occidental. De surcroît, seuls sont admis dans cette cour des grands l’autorité de dirigeants disposant de l’avoir et/oudu pouvoir. Dans ce cercle fermé des adorateurs du mondialisme, n’y sont incorporés que des gens du savoir et de possédants. Depuis la crise de Covid, la WEF a élargi sa notoriété politique et ses capacités financières à l’appui d’une corruption à l’échelle intercontinentale, imposant le ton d’une puissance transpolitics dominante, à la faveur de colossaux capitaux expatriés offshore (au large des côtes) car souvent apatrides, dont les intérêts résident et se regroupent au cœur de ces sociétés extraterritoriales, hors de la souveraineté des États.
À SUIVRE
Daniel Desurvire
Ancien directeur du Centre d’Étude juridique, économique et politique de Paris (CEJEP), correspondant de presse juridique et judiciaire. Daniel Desurvire est l’auteur de : « Le chaos culturel des civilisations » pointant du doigt les risques de fanatisme de certains cultes et de xénophobie de certaines civilisations, auxquels s’ajoutent les dangers du mal-être social, de la régression des valeurs morales et affectives ou de la médiocrité des productions culturelles, dont la polytoxicomanie en constitue l’un des corollaires. L’auteur choisit d’opposer le doute et le questionnement aux dérives dogmatiques et aux croyances délétères » (in, Les cahiers de Junius, tome III, “La culture situationniste et le trombinoscope de quelques intellectuels français” : Édilivre, 2016).
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