Réflexion septième (10 septembre 2006)
Des relations entre Pouvoir et Morale (suite une)
Est-ce le Pouvoir qui corrompt ? Ou était-ce la morale de ces personnes corrompues qui était insuffisamment solide et fiable ? En d’autres termes, doit-on en rattacher la faute à l’individu ou bien aux institutions ?
L’exercice du Pouvoir n’est pas corrupteur pour une personne aux idéaux moraux inattaquables, qui connaîtrait la limite entre le bien et le mal, qui connaîtrait la valeur que l’on doit attacher à l’argent, aux honneurs et à l’idée qu’il se ferait de son intégrité morale.
Evidemment, ce type de personne n’est pas majoritaire au sein de l’espèce humaine. Pour des millions d’individus, seule va compter la réussite sociale et son apparence extérieure, l’image projetée. Ce modèle de comportement est notamment généralisé dans les sociétés de type occidentale, véhiculée par les médias et images publicitaires.
Il y existe un archétype de l’individu, du modèle parfait de réussite, de comportements, d’apparence. Cet archétype existe depuis plus d’une vingtaine d’années, hier celui du jeune cadre dynamique, devenu aujourd’hui celui du quadragénaire ou du sexagénaire branché.
Chacun d’entre nous devrait se poser cette question primordiale : que serais-je prêt à donner pour avoir du pouvoir, et que ne serais-je prêt en aucun cas à abandonner. Cette question devrait être poser dès le plus jeune âge, dès que l’enfant atteint une dizaine année. La réponse évoluera forcément avec l’âge, en bien ou en mal. L’argent peut ainsi avoir une beaucoup plus grande importance vers dix-huit vingt ans que plus tard, en ayant plus vécu. On a peut-être également plus envie de pouvoir à cet âge. Mais il existe aussi peut-être des valeurs plus importante, comme l’amour ou l’amitié, que l’on relativise peut-être en vieillissant.
Que serais-je prêt à donner pour disposer d’un pouvoir sur d’autres, pour disposer d’une certaine position sociale, pour être accepté au sein d’une certaine élite sociale. Comme le disait ’Hubert 41’, que serais-je prêt à abandonner de mes valeurs ou de mes principes pour voir satisfait mes besoins au sens de la pyramide de Maslow.
"La pyramide (dite de Maslow) est constituée de
cinq niveaux. Nous recherchons d’abord à satisfaire
chaque besoin d’un niveau donné avant de penser
aux besoins situés au niveau immédiatement
supérieur de la pyramide.
niveau 1 : besoins physiologiques
niveau 2 : besoins de sécurité
niveau 3 : besoins d’amour, d’appartenance au groupe
niveau 4 : besoins d’estime des autres et de soi
niveau 5 : besoins d’accomplissement personnel"
(source Wikipédia)
On est face à un questionnement faustien. Quelle valeur accorde-t-on à nos principes moraux (pour les personnes qui en ont) ? Notre morale, nos valeurs, ont-elles un prix, au-delà duquel on accepte de les vendre, de les renier, de les oublier ?