Magazine Journal intime
My left foot
Publié le 06 octobre 2008 par CorckyJe t'avoue que je n'ai jamais vu les oeuvres de Christy Brown.
Je suppose que, même s'il peignait avec son pied gauche, ses toiles devaient valoir le détour, vu tout le foin qu'on en a fait à la sortie du film My left foot (mais faut dire aussi que c'est Daniel Day Lewis qui jouait le rôle de Christy Brown, et que du coup, tout le monde s'est pris de passion pour Christy, qui est quand même beaucoup plus sexy dans le film qu'en vrai).
Passons.
Je ne te parle pas aujourd'hui de peinture et d'art pour tenter d'élever ta misérable conscience, bassement consumériste et irrémédiablement veule, vers des sommets métaphysico-philosophiques qui te libéreraient enfin de tes chaînes de petit occidental embourgeoisé aveugle à la beauté de ce monde.
Pour ça, tu as déjà tous les bouquins de Bernard Henri Levy (et aussi de Marc Levy, qui écrit sensiblement la même chose, mais en plus gros caractères).
Non.
Si je te parle de l'art (et du cochon) ce matin, c'est plutôt pour essayer de te faire comprendre que la réalité peut être totalement différente de ce que tu crois, selon le point de vue duquel on l'observe.
D'où mon allusion à Christy Brown: un mec qui peint avec son pied gauche, excuse-moi mais tu peux aussi bien voir, dans son tableau, un portrait de la reine Victoria en train de se taper la cloche avec Jack l'Eventreur, qu'un paysage de Bosnie-Herzégovine après le passage des troupes Serbes.
Et pour débuter ma démonstration, je vais (excuse-moi par avance) encore faire appel à une référence issue du monde des arts, référence que l'on peut, sans craindre de se tromper, qualifier de "maître-étalon" du Surréalisme (ne cherche pas sur internet pour savoir si je suis en train de te parler de cul, car "maître étalon" ne signifie pas forcément "monté comme un cheval non castré")
Je veux parler du mythique Magritte (René François Ghislain, si tu veux tout savoir).
Voilà.
Tout est résumé dans la légende de ce cultissime tableau.
Ceci n'est pas une pipe.
Et ne viens pas me dire que, si, justement, c'en est une. Ne viens pas pleurer ta mère que je dois être soit aveugle, soit totalement siphonnée du bulbe pour affirmer le contraire.
Car, cher lecteur, c'est de l'Art, comprends-tu? Il s'agit du rapport entre l’objet et sa représentation, et on pourrait en faire une thèse de quatre mille pages, mais encore une fois, je laisse ce soin à Bernard-Henri Levy, qui n'a que ça à foutre (vu qu'en ce moment, les invitations VIP sur les champs de bataille se font rares).
Mon propos est tout autre, ami lecteur.
Je suis en train de t'expliquer péniblement que tu n'es qu'un béotien.
Un idiot.
Une andouille.
Un con.
Car si tu n'es même pas foutu de te rendre compte que ceci n'est pas une pipe mais bien un joint de culasse de Corvette 1956, alors tu ne seras jamais foutu de comprendre un traître mot de ce que ton propre gouvernement essaie de t'expliquer depuis plus d'un an.
Par exemple, si tu étais un peu moins couillon, tu aurais compris tout seul, sans qu'on aie besoin d'en faire des caisses, que les petits échanges de projectiles métalliques entre les soldats français et quelques enturbannés du fin fond de l'Asie Mineure, ne constituent en rien un conflit armé déclaré.
Ceci n'est pas une guerre, Bernard Kouchner se tue à te le répéter.
De même, petit nigaud, même si la presse, aussi analphabète que toi, s'évertue à prétendre le contraire, sache que la crise financière internationale et la baisse conséquente du PIB ces derniers mois ne constituent en rien les graves problèmes pour lesquels on aimerait les faire passer.
Ceci n'est pas une récession, Eric Woerth et Chistisine Lagarde n'arrêtent pas de te le dire.
Et toi, pauvre niais, tu penses encore que Nicolas Sarkozy ne roule que pour ses copains de la finance et du show-business sous prétexte qu'on limoge un flic en Corse, qu'on vote des lois taillées sur mesure pour Lagardère ou qu'on supprime la pub sur la télé publique?
Ceci n'est pas du favoritisme, misérable larve.
En définitive, je crois que tu es un indécrottable ignare.
Quant aux membres éminents de ce gouvernement, ce sont, à l'instar de Magritte, de géniaux surréalistes incompris.