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Théories concernant le réchauffement climatique (un)

Publié le 21 octobre 2008 par Saucrates
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Concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre (en bleu) et de la température moyenne globale (en rouge) au cours des 1.000 dernières années (source Wikipédia).
Réflexion huit (23 avril 2007)
Le réchauffement climatique selon le GIEC (source Wikipédia)

La première conférence mondiale sur le climat avait été organisée à Genève en 1979. Elle envisagait, pour la première fois sur la scène internationale, l'éventualité d’un impact de l'activité humaine sur le climat. Elle faisait suite à un certain nombre de désordres climatiques enregistrés au cours des années 1970 (grave sécheresse en 1972 en Union soviétique - vague de froid au Brésil en 1975 - vague de chaleur en Europe de l'été 1976 - grave sécheresse en 1978 en Afrique).
Le GIEC ('Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat', encore nommé 'Intergovernmental Panel on Climate Change' - IPCC en anglais) était créé en 1988 par deux organismes de l'ONU, à savoir l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), dans le but d'étudier le phénomène de modification du climat terrestre.
Son premier rapport date de 1990. Le GIEC y confirmait les informations scientifiques à l'origine des préoccupations sur le changement climatique. Il a incité l'ONU à établir une Convention cadre sur les changements climatiques adoptée en 1992 et entrée en vigueur en mars 1994. Son second rapport date en 1995 et a fourni les bases de négociation du protocole de Kyoto. Son troisième rapport a été publié en 2001. Son quatrième rapport a été présenté en février 2007 à Paris.
Selon le GIEC, la probabilité d'une influence de l'activité humaine sur le réchauffement climatique actuel est supérieure à 90%.
L'élévation de la température moyenne du globe, qui aurait atteinte +0,6°C au cours du XXe siècle, devrait se poursuivre au cours du XXIe siècle, avec un ampleur qui atteindrait probablement entre +1,8 et +3,4 degrés Celsius. Les prévisions d'augmentation de température pour l'horizon 2100 données par le GIEC (rapport 2007) s'échelonneraient toutefois de +1,1 à +6,3 degrés Celsius.
Le GIEC a aussi listé un certain nombre de prédictions sur les conséquences du réchauffement planétaire sur les autres paramètres physiques de la terre, comme les calottes de glace, les précipitations ou le niveau des mers. Ces prédictions font l'objet d'un consensus parmi les climatologues.
- Une des conséquences du réchauffement planétaire sur lesquelles s'accordent les scientifiques est une montée du niveau de la mer. Cette élévation proviendra de l'ajout d'eau supplémentaire provenant de la fonte des calottes glaciaires arctique et antarctique. L’élévation prévue du niveau de la mer devrait être comprise entre 18 cm et 59 cm pour le vingtième-et-unième siècle (source : 4e rapport du GIEC). Au delà du vingtième-et-unième siècle, le GIEC craint une déglaciation complète des calottes de glace du Groënland et de l'Antarctique, qui conduirait à une hausse du niveau de la mer de 5 à 7 mètres (s'étalant sur plusieurs siècles voire un millénaire).
- L'humidité absolue moyenne de l'air devrait augmenter. Sachant que l'eau est le principal vecteur de la thermodynamique atmosphérique (l'évaporation absorbe de l'énergie et la condensation la restitue) la puissance des précipitations devrait aussi augmenter.
- Les précipitations devraient augmenter, particulièrement les précipitations hivernales aux latitudes moyennes et élevées de l'hémisphère nord.
- La circulation thermohaline. Ce terme désigne les mouvements d'eau froide et salée vers les fonds océaniques qui prennent place aux hautes latitudes de l’hémisphère nord. Ce phénomène est, entre autres, responsable du renouvellement des eaux profondes océaniques et il expliquerait la relative douceur du climat européen. Pour le XXIe siècle, le GIEC considérait comme probable un ralentissement de ce phénomène, et comme peu probable son arrêt. Cet arrêt total et définitif est considéré comme possible à plus long terme.
- L'acidification des océans. L'apport de carbone anthropique depuis 1750 a entraîné une acidification des océans, avec une diminution du PH de 0,1 en moyenne. La poursuite de ce phénomène au cours du vingt-et-unième siècle devrait avoir des effets négatifs sur les organismes marins qui fabriquent une coquille (les coraux notamment) et les espèces qui en dépendent.
- Des phénomènes à très long terme. La majorité des climatologues, pensent que les phénomènes induits par l'émission des gaz à effet de serre vont se poursuivre et s'amplifier. En effet, certains gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone, ont une espérance de vie longue, et influent donc sur l'effet de serre longtemps après leur émission. De par l'inertie du système climatique, le réchauffement planétaire se poursuivra après la stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre. Ce réchauffement devrait cependant être plus lent. L'inertie, plus grande encore, de la masse océanique fait que l'élévation du niveau des mers se poursuivra même après la stabilisation de la température moyenne du globe. La fonte de calottes glaciaires, comme celle du Groenland, sont des phénomènes se déroulant sur des millénaires.
Source : Traduction du résumé de la contribution au quatrième rapport d'évaluation du GIEC de février 2007
http://www.umadev.com/mies/images/documents/AR4%20SPM%20GR2%20FR%2007-04-07.pdf


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