Magazine Journal intime

Instincts

Publié le 20 juillet 2008 par Lamisse08

Il a une voix belle et triste et les manières d’un poète. Sous le vol de ses mots, sous le souffle de ses lèvres ; ma peau chuchote que ma bouche tremble.

La fumée de sa cigarette lancée sur mon visage, trompe ma mélancolie. Les appels déclenchés par ses yeux conquérants, hypnotisent les parcelles rétractiles de mon corps.

Démantibulent mes peurs. Musèlent mon orgueil imbécile. Les appels lancés par ses troublantes vocalises, endorment le chagrin de mes organes.

Médecine fumigatoire qui encense mon âme. Ensorcelée, j’échappe aux sciences mensongères.

Droguées à mon dernier rêve, tentées par la féerie de ses mains baladeuses,  mes paupières cèdent et gomment en tombant, des réminiscences lépreuses. Ce soir, j’y crois plus encore.

Il me semble que mes suppositions filent entre les galaxies, tracent de candides trames qui reviennent – alors que mon sang palpite – reviennent en lambeaux brûlants.

Nous courrons tous deux vers la tendre folie.

Ce soir, j’y crois plus encore. Bien heureuse que mes paupières n’aient plus la force d’éclore.

Son sourire fertile abuse de moi ; sous mon regard, des rideaux de brouillard s’enverguent, toisent le ciel et bordent notre chemin. Je marche nue, désormais mue par cet éclat qui m’étreint ; j’embrasse son front et m’en vais accrocher ses doigts à mon sein.

A trop s’aimer, l’on se déchire. Ce soir, j’y crois plus encore. L’esprit tourmenté, triture au centre des ombres mes sombres efforts, de renonciation. 

Son sourire fertile suicide tous mes faux émois.

Les minutes sans lui, se fondent en chimères. Son existence aborde, abonde, mutile, contraint, contient. Elle m’entoure et me viole.

Contraint contient, entoure viole, mon estuaire.

Il ne trouve pas là où mourir.

Alors, c’est mon cœur qui se fait tombe.


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