Le suspens durait depuis plusieurs jours.
La nouvelle occupe ce matin la majeure partie de la une de mon quotidien habituel : Diego Maradona est appelé comme entraîneur à la tête de la sélection de foot argentine.
Juste au moment où le gouvernement tente de faire avaler au Parlement et aux classes moyennes le hold-up à peine déguisé en nationalisation, des Kirchner mari et femme sur le pactole des fonds de
pension privés.
Hasard du calendrier ?
Même pas un petit coup de fil discret de la Casa Rosada pour indiquer sa préférence pour l’idole médiatique parmi la poignée de candidats déclarés ? Histoire de détourner l’attention ?
Dans le journal comme à la télévision, l’analyse du regard porté de l’étranger sur cette nomination occupe une large part. Toujours ce complexe argentin fait de souci d’être pris au
sérieux et de regret de la splendeur passée…
Mais la vénération jamais démentie de tout un pays pour l’idole retirée des stades jusqu’à hier en dit aussi très long sur les mentalités. Le fameux but marqué « de la main de Dieu » contre les
Anglais en 1986 se traduit dans la vie quotidienne par une tolérance complice et quasi générale pour la transgression et la tricherie sous toutes leurs formes.