Sarkozy « félicite la victoire brillante d’Obama ». Il peut le faire, lui qui, il n’y pas si longtemps, observait que « l’Afrique n’est pas encore assez entrée dans l’Histoire ». Obama est certes américain avant tout, mais ses racines kenyanes sont bien là, et je ne peux m’empêcher d’enrager devant ces félicitations hypocrites venant de quelqu’un qui doit son élection à un rapt du stock du FN.
L’Afrique n’est pas assez entrée dans l’Histoire, disait-il. Et pourtant c’est devant un afro-américain qu’il faudra ramper durant les mois à venir. Que c’est ironique…
L’Afrique n’est pas assez entrée dans l’Histoire, disait-il. Pourtant, entre un quelconque roi du bling bling et le premier afro-américain président de la plus grosse puissance mondiale, de qui se rappellera-t-on ?
Nul ne sait quelles seront les conséquences de cette élection, qui, pour l’instant, n’est spectaculaire que dans le symbole. Mais de la même manière que le 11 septembre 2001 a eu un impact inouï en France (psychoses, peur de l’étranger, insécurité à toutes les sauces, Al Qaida partout, racisme accru, élection de Sarko…), j’espère que l’arrivée d’un peu de couleur dans le grand paysage politique ne sera pas sans effets pour la France. Secrètement, j’ose même espérer que ce vent d’humanité et de fraîcheur traversera l’Atlantique pour venir jusqu’à nous d’ici 4 ans, souffler un coup sur l’Elysée, et voir enfin certains, la quitter, l’Histoire…
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