Incroyable ! Je reviens de Nouchimi, où je suis resté deux jours pour chercher mon matériel. En passant, ce n’est pas encore cette semaine que j’aurais tout reçu : mes raquettes se sont volatilisés à Radisson et quelqu’un s’est offert un cadeau de noël avant l’heure… heureusement, La vie sportive m’en réexpédie une paire sans frais, il faut juste que je patiente encore. Comme Linda, la cuisinière de Nouchimi m’a très gentiment pretée les siennes en attendant, je vais quand même pouvoir partir en vadrouille sans crainte.
Enfin, ce n’est pas l’objet de ce billet. Nous sommes aujourd’hui le 15 novembre, et c’est la date de l’ouverture de la chasse d’hiver au Caribou. Et je vous garanti que cela se sait et se voit ! Jamais je n’ai vu autant de trafic sur la trans-taïga ni autant de monde à la pourvoirie. cela s’entend également : le téléphone commence à 4h du matin pour réserver et savoir où se trouvent les cariboux : les hormones sont sorties !
Comble de tout, une des pourvoiries du secteur a brûlé la nuit passé (enfin, juste la cafétéria). Pas de blessés mais impossible de loger ou nourrir les clients ! Un accord est pris avec Nouchimi et 80 clients sont rapatriés en urgence dans la matinée. Branle-bas de combats, grand nettoyage et préparation de diner pour tout le monde ! A midi 200 personnes sont attendues en urgence. Toute l’après midi, le bureau est bondé par les clients habituels et les inscriptions des rapatriés : on se croirait à eurodisney !
Brigitte, la seule personne habilitée à inscrire les clients passe une journée de fou et s’en sort très bien; Je pense qu’elle va bien dormir cette nuit !
alors moi, j’aide comme je peux, c’est à dire à presque rien ! Je soulage en répondant au téléphone qui n’arrete pas et en prenant les messages. Je ne suis pas très à l’aise devant des gens qui veulent savoir où il faut se poser pour avoir leur trophée…
Heureusement, Kim a bien vu que je commençais à devenir moins parlant et que ca commencait à me gonfler, et il va me ramener après sa dure journée de travail. Equipé des raquettes, des cartes topo et d’un bidon d’essence pour la génératrice, je suis de retour au camp à la nuit tombée et sous la pluie qui est revenue, mais je suis de retour chez moi. Quel calme !
Il me reste plus maintenant qu’à éviter les balles…
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