Sous l’eau

je sortais dans la nuit froide et ses artères illuminées, ma jambe droite ne répondant plus tout à fait.

Ai croisé un fantome fille sur le pavé. Lui parler me paru une bonne idée, me demandant tout de même, ce qu’elle foutait ?

Préambules et paroles échangées, fuir reste la seule opportunité, mais sans en avoir l’air, oui fuir sans en avoir l’air…

Puis je suis arrivée dans la chaleur, des valses de gens hurleurs et de femmes fardées. Je suis tombé sous l’eau, la tête à la renverse me demandant ce que je suis venu chercher. Jouissance inutile et béatitude fortuite.

Voilà que j’ai des difficultés à bouger, à parler. La faute aux milliers de tonnes au dessus de ma tête, je suis en train de me noyer, pendant que les danseurs continuent de danser, moi je coule, en regardant dde petites bulles d’écumes remonter.

Ma tête flotte comme détachée, elle a laissé tomber mon corps au fond des eaux noires et glacées.

Des danseurs me demandent un briquet, et moi, je me demande combien d’entre eux seront mort d’ici la fin de l’année .

Dans un dernier espoir pour remonter, je prend mon téléphone au ralenti . Mais je n’arrive pas à oublier les regards des danseurs et des femmes fardées, qui me transpercent.

Mes doigts composent en pilote automatique. Une voix lointaine répond. Je sais que ce n’est pas vraiment quelqu’un, juste un signal électrique baladé, mais je saurais m’en contenter.

Je remonte doucement, et je fuis de nouveau, sous la terre cette fois. J’aimerais tellement n’avoir rien d’autre que le ciel au dessus de moi… Mais des tonnes de terres et d’aciers sont à préférer, à la froideur des eaux glacées.

Le reflet dans la vitre n’est pas le miens, mais me parait vaguement familier.

Plus loin, un homme assis à le ventre tendu, prêt à exploser.

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