Magazine Journal intime

Rituels du deuil

Publié le 11 janvier 2009 par Radiored

Ça y est, je commence à identifier les rituels de fin d’histoires. Des choses qui reviennent irrémédiablement, comme le mot FIN marqué à chaque fois que le film se termine, comme le boxeur qui se signe avant la sonnerie de la cloche, tous ces trucs auquel ont ne fait pas  forcément attention, mais qui sont tout le temps là.

Pour moi, çà commence par des mails enflammés à 4h00 du mâtin. Ensuite, de la musique violente ou triste, qui parle de peine ou de vengeance, toujours les mêmes morceaux.

Après vient l’envie de trop boire, de trop de sex, de trop de violence.

Enfin, je ressort les passwords de mon blog, et je clic sur “nouvel article”.

Mais bon, il faut positiver. J’apprend à chaque fois.

Par exemple, j’ai appris aujourd’hui qu’il y a quatre sorte de gens que vous pourrez croiser dans une relation sentimentale.

Les bonnes personnes, celles qui vous feront avancer. Elles vous aimeront autant pour vos qualités que pour vos défauts. Elles marqueront votre vie à tout jamais.

Les personnes “neutres”. Celles qui vous apporterons autant que ce qu’elles vous prendrons.

Les mauvaises personnes. Celles qui vous feront du mal sciemment.

Et enfin, les perdues. Les perdues sont celles qui n’avanceront jamais. Ce sont des gens qui se sont mis des murs, des obstacles. Elles estiment être victime ou coupable. Alors, elles expient et vivent dans leur passé. Elles compliquent. Elles refusent de voir. Ces gens là sont à fuir. Au début vous pourrez apercevoir ce qu’elles étaient avant, et çà peut vous plaire. Mais au final c’est inutile. C’est énervant de s’apercevoir qu’elles se sont crée leur propre petit enfer personnel. Elles n’en ont même pas conscience. Peut être s’imaginent-elles être au purgatoire à la limite, parce que officiellement, elles attendent des lendemains meilleur. Mais c’est faux, car suffirait qu’elles tendent la main et qu’elles tournent la poignée de la porte juste à côté d’elles pour avoir des lendemains qui chantent, des vertes prairies, des soleils , des arcs en ciel, et ce genre de conneries.

Au final je m’en fou ce n’est plus mon problème.

Maintenant, il me reste juste à déguster ce cocktail immonde et acide fait de rituels de deuil.

Pour que ces rituels soient complets, je dois encore effacer ses contacts mails, ses numéros de téléphone, ces quelques photos où elle était nue que j’avais prises pour l’embêter, et le plus dur, ensuite…

Le plus dur, c’est que je vais devoir effacer de mon esprit son rire, son goût, son corps, sa beauté lorsqu’elle jouissait, sa petite bouche dont je me moquais, la couleur exacte de ses yeux vert.

Je sais que dans quelques temps, je rencontrerais une bonne personne. Une de celles qui vous aime autant pour vos qualités que pour vos défauts. Une vraie personne, libre et affranchie. Mais pour avoir çà, je suis obligé de l’effacer, de l’extirper entièrement de moi, c’est le prix à payer pour passer à autre chose.

Bientôt je serais heureux, elle ne sera plus qu’un prénom hésitant et je ne me souviendrais plus de la couleur de ses yeux, mais aujourd’hui je n’en ai pas envie, et çà me fait mal de savoir que cela va arriver.

  

Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine