Quand une guerre éclate, nous avons pour réflexe de nous ruer vers nos moyens de communication pour nous informer au maximum. Le problème, c’est que même après des heures de visionnage et d’écoute de reportages, nous n’en savons pas plus qu’au départ, manipulation oblige.
Huit journalistes ont été officiellement sélectionnés (sur quels critères ?) pour pouvoir rendre compte de l’actualité à Gaza. Or, aucun d’entre eux n’a encore pu s’y rendre. Du coup, les seules informations obtenues nous parviennent par téléphone, et par des journalistes gazaouis. Aux JT, la même image de bombardement passe en boucle depuis le début du conflit. Seuls les commentaires changent : « Sarkozy est à Damas », « Sarkozy rencontre Mahmoud Abbas », « les combats s’intensifient… »
Hier, en pleine période de disette, le JT de 13 h de France 2 a bien cru détenir de nouvelles images en diffusant un reportage montrant des civils en sang. Manque de « bol », ces images dataient de 2005 et n’avaient rien à voir avec l’actualité. Elise Lucet a donc du présenter ses excuses aujourd’hui. Ca devait être funky dans les bureaux de la rédaction… Difficile d’être journaliste sans pouvoir exercer son métier. Cela pousse parfois, à être moins vigilants et trop intempestifs.
Cela m’amène à me demander si une véritable information impartiale est possible en temps de guerre ? Hélas, je ne le crois pas.
A chaque guerre sa mise en scène. Celle de l’armée américaine lors de la première guerre en Iraq de Bush père, celle de Timisoara à la chute de Ceaucescu, et aujourd’hui, celle du silence de Gaza.