Magazine Journal intime

Pourquoi les héros ne meurent jamais ?

Publié le 08 janvier 2009 par Osmany

L'oeil du mal est un très bon film, sérieusement. Shia Labeouf (quel nom de psychopathe, je m'y suis repris à 4 fois avant de l'écrire correctement) est vraiment une grande star en devenir du côté du pays de l'oncle Sam. Je vous le conseille donc, mais avec une réserve particulière: vous devez partir 3 minutes avant la fin. Oui, en l'espace de trois minutes, vous passez d'un excellent thriller, rythmé, crédible, bluffant et très bien joué à un énième film à la fin stéréotypée de merde. Oui cher lecteur, c'est à partir de ce moment que tu t'en vas voir ailleurs si j'y suis, parce que je vais enchaîner ce film et raconter la fin. Rien à foutre de la déontologie.

eagle_eye_haut.jpg

Tout d'abord, voici le synopsis de la mort qui tue : Jerry et Rachel ne se connaissent pas, mais un cauchemar leur a donné rendez-vous. Parce que quelqu'un l'a fait passer pour un terroriste et qu'il est désormais recherché par toutes les polices, Jerry n'a pas d'autre choix que d'obéir à la mystérieuse voix qui contrôle chacun de ses faits et gestes. Rachel est elle aussi obligée d'obéir, sinon ce sera son fils, Sam, qui le paiera de sa vie. Dans une course contre la montre où la manipulation et l'hypertechnologie sont reines, les deux jeunes gens doivent accomplir tout ce que la voix leur demande, quels que soient les risques. S'ils veulent survivre au piège, ils vont devoir à la fois échapper à leurs poursuivants et percer le secret de ceux qui mènent ce jeu infernal...

Bref, les deux zigotos ils galopent, échappent à la mort comme des psychopathes sous LSD. Mais là n'est pas le plus grave. Le plus grave, et là on se fout vraiment de nos gueules, c'est la dernière scène, au Capitole. Le héros, pour éviter qu'une bombe n'explose et tue le gentil Président des Etats Unis et toute l'assemblée présente (surtout les enfants, les pauvres, ils sont si innocents), il se met à tirer en l'air et se prend TROIS BALLES dans le buste. Et là, l'espèce d'entourloupe, avec un leurre : on croit qu'il est mort, on entend une voix off qui dit qu'il faut honorer ceux qui ont donné leur vie pour le pays...et soudainement, l'air de rien, surgit notre héros, qui s'était pris trois balles auparavant, avec un bras dans le platre... Alors, je veux bien croire qu'il est balaise et qu'il a la classe internationale, mais voilà quoi, faut pas se foutre de notre gueule. De plus, comme de par hasard il finit avec la gonzesse et devient le beau père de son gosse. Bref, un happy ending à la mords-moi-le-noeud alors que le film aurait tellement gagné à ce qu'il se sacrifie, comme un homme, sauce bruce Willis style. Bref, pourquoi les méchants ils ne gagnent pas souvent?


Retour à La Une de Logo Paperblog