Suite à mon article, daté du 9 décembre 2008, Henri-Jean Servat a réagi ainsi :
La fille qui fait ce blog est une bécasse doublée d’une menteuse. Elle reprend des propos tronqués qu’elle n’a pas même pas écoutés dans leur intégralité. Morandini m’a demandé pour quelles raisons il n’y avait pas de jeunes filles maghrébines dans les concours de miss, je me suis borné à répéter que ‘ les organisateurs auxquels j’avais posé la question m’avaient répondu qu’elles ne voulaient pas participer en raison des défilés en maillots de bain ‘. Ce n’est ni mon analyse ni mon opinion. Cela m’a été déclaré et je l’ai répété tel quel, avec des guillemets, en précisant d’où cela venait. Pour une prétendue journaliste, c’est assurément signe d’une grande probité intellectuelle et d’une profonde honnêteté professionnelle de ne retranscrire que la moitié de la phrase. Quant à tous les corbeaux qui en profitent, sans avoir rien vérifié, pour me baver dessus, je les trouve lamentables. Vous me vouez à la vindicte générale en travestissant la vérité. Ce sont des méthodes d’indic.
Henry-Jean Servat
Monsieur Servat,
J’ai regardé cette émission et je veux bien vous accorder le bénéfice du doute concernant cette mention qu’il s’agissait des propos des organisateurs et donc non directement des vôtres, mais sachez-le, cela ne change rien pour moi, et je persiste et signe mon post vous concernant. En effet, c’est trop facile de se cacher derrière « les autres » pour tenir des propos qui ont une telle portée, celle de discriminer toute une population en la stigmatisant un peu plus. C’est trop facile de reprendre des stéréotypes à forte connotation discriminante et de dire ensuite « ben ce n’est pas moi, c’est untel qui l’a dit ». Quand on reprend quelque chose, sans plus de commentaires, c’est qu’on le pense, sinon, on ne le dit pas. Si je vous reprends bien, c’est parce que Morandini vous a interrogé que vous avez répondu ainsi. Donc, vous, on vous pose une question, et vous répondez en citant les propos d’autres personnes ? Quel temps fait-il chez vous ? Euh… Mon voisin dit qu’il pleut. Mon voisin dit aussi qu’il y a trop d’immigrés et de pauvres dans ce pays. Etrange comme manière de procéder. De toute évidence, il a bon dos le voisin, dans votre cas, les « organisateurs ».
De la même manière que j’assume mon post, j’aurais préféré avoir quelqu’un en face de moi qui assume ses propos, plutôt que de se défausser ainsi en jouant sur les mots. Mais c’est peut-être tout le problème de la télévision. On parle, on dit tout et n’importe quoi tranquillement, trop habitué à n’être jamais contesté, mais quand on creuse, on ne trouve rien derrière. La « grande probité intellectuelle » et la « profonde honnêteté professionnelle » devraient,monsieur Servat, vous inviter à vous interroger sur la portée de propos de ce type. On ne peut pas dire n’importe quoi (ou reprendre n’importe qui), et s’étonner ensuite que l’on vous critique. Trop facile de qualifier de « bécasse », « menteuse », et de remettre en cause mes qualités journalistiques dont vous ne savez rien, dès lors que qu’on n’est pas d’accord avec vous. A défaut d’accepter les insultes de certains lecteurs, qui n’engagent qu’eux-mêmes, acceptez au moins la critique.
Dalyna