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Pour Hortefeux, "il n'est pas évident" qu'Amara soit "une compatriote"
Par LEXPRESS.fr, publié le 16/01/2009 11:36 - mis à jour le 16/01/2009 12:23
Au moment de saluer ses secrétaires d'Etat, Brice Hortefeux a tenu
jeudi à "préciser" que Fadela Amara était "une compatriote", ce qui
"n'est pas forcément évident" selon lui. La secrétaire d'Etat en charge
de la politique de la ville a assuré qu'elle n'en voulait pas à son
nouveau ministre de tutelle.
Au moment de saluer ses secrétaires d'Etat, ce jeudi, lors de sa passation de pouvoir avec Xavier Bertrand qu'il remplace au ministère du Travail, Brice Hortefeux a rappelé en présentant Amara qu'elle était "une compatriote". "Comme ce n'est pas forcément évident, je le précise", a-t-il alors ajouté.
La secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la Ville assure qu'elle n'en veut pas à Brice Hortefeux, son nouveau ministre de tutelle. "Je ne l'ai pas du tout mal pris. Ce n'est pas la première fois qu'il le dit, même en privé, il l'avait dit à maintes reprises. Mais je n'ai lu aucun propos tendancieux", a-t-elle affirmé sur le plateau d'iTélé.
Une référence à leurs origines auvergnates communes
La remarque, qui avait provoqué un sourire crispé de la secrétaire d'Etat, fille d'immigrés algériens, ce jeudi après-midi, était une référence à leurs origines auvergnates communes, a-t-elle assuré ce vendredi. "Nous sommes tous les deux Auvergnats, lui blond aux yeux bleus et moi un peu... voilà, résultat des courses, on ne ressemble ni l'un l'autre aux Auvergnats, au profil des Auvergnats. C'est pour ça qu'il a dit ça", a-t-elle dit.
Le secrétariat d'Etat à la Politique de la Ville, jusque là lié au ministère du Logement, sous la tutelle de Christine Boutin, a été rattaché au ministère du Travail dans le cadre du remaniement intervenu jeudi.
Pour Fadela Amara, qui s'est souvent opposée à la politique d'immigration menée par Brice Hortefeux dans ses précédentes fonctions, cette décision va permettre "d'accélérer la mise en place de la dynamique 'espoir banlieue' et de mettre en place un véritable bouclier social".