Magazine Journal intime

Smells like...you

Publié le 29 décembre 2008 par Venom

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas fais signe, non pas signe de vie mais de faiblesse, ce n’était pas son fort d’être faible ! Sa devise était : « un samouraï n’abandonne jamais son catana » et il faisait tout pour ne pas céder, ne pas faiblir…ne pas l’aimer.
Depuis un bon bout de temps Sam n’a pas apparue dans sa vie, Sam c’est elle, la fille dont il essayait d’échapper aux filets depuis qu’il l’a connu,
Elle était dangereuse pour lui, ce terme est devenue en vogue ces derniers temps mais c’était ses paroles mot pour mot ce soir
« Tu es de plus en plus dangereuse pour moi …»
« Dangereuse ? Comment cela ? »
« Comment te l’expliquer ? Je ne trouve pas les mots … Tu m’as manqué …Tu étais le centre de mes pensées ces derniers jours … »
Il était hésitant, troublé même en le disant, il n’aime pas se révéler, et surtout parler de ces sentiments, mais c’est l’indifférence inhabituelle de Sam qui l’a poussé à parler !
Elle fumait tranquillement sa cigarette regardant par la fenêtre de la voiture chantonnant « Qu'elle est belle cette nuit » de Patricia Cali qui passait à la radio
« Ce titre me rappelle tant de choses...
Notre amour pouvait durer longtemps
Mais le temps a voulu
Qu'il s'en aille un beau jour
A la conquête d'un autre amour... »
Elle chantait en le regardant.
Il fit d’un ton révolté « Je ne suis jamais partis a la conquête d’un autre amour ! »
« Oui,mais tu es partis … » et elle s’arrêta de chanter, elle était parti tellement loin dans ses souvenirs,ses déchirures qu’elle en oublia les paroles.
Pourquoi était-il parti déjà ? Ah oui il ne voulait plus aimer,il ne voulait plus souffrir, comme elle d’ailleurs. Pourtant, pour lui elle était prête a faire le sacrifice, risquant d’être heurtée a nouveau,elle avait tout de même essayé.
Mais notre brave ne voulait pas prendre le risque, samouraï il était samouraï il resterait …Sam l’avait accepté comme il était et voyait en lui ce que nul ne pouvait voir ,c’est ce qui le troublait le plus en elle d’ailleurs, elle comprenait, et c’était son plus gros défaut a elle, elle voulu lui redonner gout a la vie, vivre avec et pour lui mais il était parti …
Passons cette période restons-en a cette nuit de décembre,
« Qu’est ce qui a changé ? Pourquoi me cherchais-tu ? »
Quand il voulut reprendre contact avec elle, toutes ces anciennes coordonnées avaient changés, il a du la contacter a travers une amie a elle. Il se sont vu deux ou trois fois durant les deux dernier mois, mais c’était très formel comme rencontres, ils ne savaient plus comment s’y prendre l’un avec l’autre, cela faisait tellement longtemps qu’il était … parti, elle n’arrêtait pas de le dire, de le redire, de s’en convaincre, il est parti…
Ce soir c’était différent, IL était différent, ému, touché…heureux de la voire.
« Je te l’ai dis, je pensais trop a toi…j’avais besoin de toi, j’ai toujours besoin de toi quand je ne vais pas bien, et cela m’inquiète »
« Mais tu n’as pas à t’inquiéter, c’est toujours pareil, tu ne vas pas bien tu me cherches tu me trouves, tu me demandes de me voir, je te dirais ‘oui bien sur’ comme d’habitude et dés que tout ira bien pour toi, tu m’oublieras encore pour quelques temps »
« Qu’est ce qui fait que tu sois toujours si aimable, adorable et éprise de moi malgré … » il se tut un moment et reprit « Pourquoi tu me dis oui à chaque foi ? »
Elle souriait en disant sa première phrase, son sourire s’effaça avec cette question, comment allait-elle contourner et esquiver comme elle le faisait si bien d’habitude, comment ne pas lui dire qu’elle était folle je joie a chaque foi qu’il avait besoin d’elle ? Comment lui cacher qu’il sommeillait toujours en elle, elle ne trouva pas…elle garda simplement le silence.
« La dernière foi qu’on s’est vus, l’odeur de mes vêtements, mes draps et même ma chambre était différente, cela sentait … toi, j’étais imprégné de ton odeur, elle n’a jamais changé, et tu sens toujours …toi »
Et il la prit dans ses bras, la terre sembla s’arrêter de tourner le temps de ce ‘câlin’, il n’y avait plus de voitures, de gens, de ciel...même la musique c’était arrêtée … il la repoussa, tint son visage a deux mains et fit en la regardant droit dans les yeux « fidèle a toi même, le regard si profond …embrasses moi mon amour »
Elle ne se laissa pas désirer, elle l’embrassa, un baiser si fougueux qu’ils en frissonnaient…
‘Mon amour’ ? il n’avait jamais dit ce mot, mais sur le moment elle n’y fit point attention et nul allusion ...elle pensait simplement ‘on ne finira jamais de se déchainer ni de se déchirer ‘
Elle refaisait les mêmes erreurs, retombait dans le même piège et elle aimait cela.

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