Magazine Journal intime

Il A La Win, Et Moi Aussi.

Publié le 15 février 2009 par Mélina Loupia
Je ne suis qu'une truite d'élevage farinée.

Hier, j'ai complètement oublié de perdre jouer au Nouveau Loto et à l'€uromillion.
Pourtant, on m'avait prévenue.
La Française des Jeux a dû m'envoyer 45 spams mails de reminder depuis début janvier.

Alors forcément, quand j'ai vu l'info qui titrait sur le grand gagnant de la Saint Valentin, j'ai compris que quelqu'un d'autre que moi avait eu la win.

Dégoûtée comme une truite d'élevage farinée, voire fumée.

Je peux même pas mener l'enquête pour savoir qui c'est qui n'a plus peur de la crise, la grève, la récession, la baisse du pouvoir d'achat, la fin du congé parental, la Banque Populaire qui fait la noce avec la Caisse d'Epargne, Jessica Simpson obèse ou la colère de Jade.
Et non tiens, c'est que je me conjugue au pluriel moi madame, j'ai déjà un compte joint.
Donc, pour foutre le grappin sur la paire de couilles en or, c'est mort.

J'en étais réduite à néant hier soir, prête à jeter tout mon make-up, ou me laisser entraîner dans la débauche avec un blogueur influent, quand une petite voix m'a conseillée d'aller me coucher, qu'avec tout ce rouge que j'avais ingurgité, c'était pas prudent de le vomir ailleurs que dans mon évier.

Ce que j'ai fait, j'écoute toujours la petite voix.

Et ce matin, une barrière de sécurité en travers du front, je m'en vais voir mes milliards de mails.

Rien, à part Elysabeth la geôlière qui est désormais ma meilleure amie.

Alors je tente ma chance en me ruant sur ma liste de flux RSS.

Et là, soudain, grosse musique de symphonie, voix de choriste derrière et fameux halo de lumière parsemé d'étoiles à la lecture de celui de Zara.

"And the winner is..." que ça disait, juste pour me mettre suffisamment de bave aux lèvres pour que la gent gastéropode m'accuse de plagiat.

J'ai perdu l'haleine pour courir jusqu'à son blog.
Et j'ai attendu sur le pas de la porte que le roulement de tambour cesse:

Il A La Win, Et Moi Aussi.
Et là, j'ai carrément eu Les Tambours du Bronx dans le salon.

Je venais d'avoir la preuve de mon gain.
J'ai joué et pour la première fois de ma vie blogosphérique, j'ai gagné un cadeau.
De fille.
C'est ça surtout qui compte.

En l'espèce de l'indispensable outil de féminité qui te transforme l'abominable homme des neiges en adorable fille du monde.

Il A La Win, Et Moi Aussi.Le truc que devant, il te fait la peau d'une anguille, et derrière, il te met les rouflaquettes au carré.

Enfin, exactement ce dont j'ai besoin en ce moment.

Ok, pas tout à fait puisque nous sommes en février et que d'ici début mai, pas d'affolement, on a le droit que le foin dépasse de la charrette sans souci.

N'empêche, je suis encore plus excitée d'avoir gagné à un concours de filles sur un blog que si j'avais gagné les 17 millions d'Euros hier soir.

Et oui, moi aussi j'ai la win.

Comme quoi, comme le disent Modern et son acolyte Talking, grands philosophes des années 80, you can win if you want.


Retour à La Une de Logo Paperblog