Métro - 16/02/09
Tu m’étonnes qu’il ne choisisse pas Sarkozy… Passer du second tour à 10 % des voix aux dernières présidentielles, ça fait mal aux dents. Du coup, le père se sent floué et ne reconnaîtra jamais le fils.
Eh oui, sans la percée de Le Pen au premier tour en 2002, pas de Sarkozy en 2007. Si notre président nous annonçait chez Arlette Chabot songer à la présidentielle en appliquant sa mousse à raser, ce qu’il ne nous disait pas, c’est qu’en se rinçant, il avait le nez dans le programme du FN. Ben oui, y’a pas marqué « Abruti » ici. Les 18.5 % d’électeurs en faveur de Le Pen en 2002 ne sont pas tombés dans l’oreille d’un sourd. Comment se faire élire en 2007 en France ? En reprenant tout simplement la politique en vogue dans le cœur des français : immigration, sécurité, répression, ADN… Mais pourquoi Sarkozy et pas Le Pen me direz-vous ? Ben c’est sûr que sans le diabolique label « extrême droite », ça décomplexe un coup, et ça vous tue un parti. Le voilà le vatoo du président.
Sarkozy a donc été élu, quand son inspirateur fétiche s’est vu déposséder de son paquebot qui prit l’eau. Sur le rivage, nous retrouvons des députés de droite comme Copé qui se gargarisent de la mort du FN, considérée comme une grande victoire pour la France. Mais tuer un extrémiste pour en élire un autre au programme identique, c’est bonnet bleu blanc rouge et bleu blanc rouge bonnet.
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