Sur les bords de l’Euphrate, auprès de Babylone,
Nous pleurions en rêvant au pays de Sion.
Nous avion suspendu, dans notre affliction,
Nos harpes et nos luths aux branchage de l’aulne.
Hélas, les serviteurs de la ville félonne
Voulaient qu’en leur chantant nous les divertissions.
Comment chanterions nous sous leur oppression
Lorsqu’en terre ennemie la joie nous abandonne ?
Garde-moi, bon Seigneur, d’oublier Morija,
De la sainte cité me détourner déjà !
Jérusalem ! Ô ville où Dieu règne en silence !
Quand reverrai-je enfin brûler sur ton autel
Les offrandes choisies pour ton Maître éternel ?
Ô renaître en Sion dans ta douce présence !