Le roi des singes

Je vous l'avais promis là.

Je vais vous parler du film d'animation "Le Roi des Singes" de Wan Lai-Ming.

C'est un film chinois de 1961.
L'histoire, tirée d'un livre du XVIè siècle "Voyage vers l'Occident" de Lou Tcheng-En, raconte comment le Roi des Singes, voulant trouver une arme digne de lui, se rend auprès du Roi Dragon des mers orientales qui accepte de lui céder, s'il peut la prendre, sa règle magique pour dompter les flots.
Le Roi des Singes réussit à s'emparer de la fameuse règle ce qui a pour conséquence de faire s'écrouler le palais du Roi Dragon qui va demander vengeance à l'Empereur de Jade.
L'Empereur désireux de punir le Roi des Singes, le nomme chef de ses écuries, puis le fait combattre ses meilleurs guerriers, puis le nomme gardien du verger de la Reine de l'Occident. Mais le Roi des Singes échappe pourtant à tous les supplices et finit par détruire le Palais Céleste.

Le Roi des Singes a été interdit pendant plus de dix ans en Chine. En effet, Mao considérait que l'oeuvre était subversive vis à vis du pouvoir central (il n'est jamais bon de montrer la révolte des petits contre les grands et, surtout, leur victoire) et de sa propre personne (l'Empereur de Jade étant considéré comme une caricature de Mao, à cause du bouton au menton que l'on retrouve sur Mao, comme sur l'Empereur).

Comme je vous l'ai dit, j'ai découvert ce dessin-animé à l'école primaire. Je ne pourrai plus vous dire pourquoi ni comment (peut-être quand il fut présenté au Festival de Cannes en 1981) mais j'avais trouvé ça proprement extraordinaire et merveilleux.
En plus, visuellement, les décors ressemblent vraiment aux aquarelles chinoises et, pour accentuer encore le côté traditionnel, les canons de l'Opéra de Pékin (costumes et maquillages, entre autres) sont intégralement respectés.
Je l'avais revu il y a une quinzaine/vingtaine d'années au Festival du Film d'Histoire de Pessac et je n'avais pas été déçue, malgré les années passées et le fait d'avoir grandi.
Au côté visuel, s'était alors ajouté le sens profond de la légende...

L'autre soir, à l'Opéra de Pékin, j'en ai parlé avec Genius Junior, étonnée qu'il puisse connaître. Il l'avait vu en vidéo et, au fur et à mesure qu'il m'en parlait, des images, des sons me revenaient en mémoire...

J'ai cherché sur la toile et je l'ai trouvé en DVD...
Je viens de le recevoir et il me tarde de pouvoir le redécouvrir...
Nostalgie quand tu nous tiens !

Ce qui est d'autant plus marrant, c'est que, naturellement, je ne suis pas attirée par tout ce qui est culture asiatique... Comme quoi...

A bientôt !

La Reine des Papotes (y a pas de raison ! Dans cette histoire, ils sont tous rois ou reines de quelque chose !)