Magazine Humeur

Manipulation mentale

Publié le 24 avril 2009 par Errances

manifsLe Figaro - Politique : L’UMP monte en épingle un prétendu caillassage.

Erreur ou intox? Peu importe. Je ne peut que constater une chose. Depuis quelques années, les manoeuvres de la droite et du patronnat ont réussi une chose: Discréditer complètement les manifestations et le droitde grève sous toutes ses formes, et mettre en frein énorme à la liberté d’expression qui était une des rêgles d’or de notre république.

La diabolisation du gréviste et du manifestant en est arrivé à un tel point que la contestation politique traditionelle, je veut parler de celle du peuple, pas de celle de la soi-disant opposition, telle qu’elle a été pratiquée dans notre pays pendant des années, et qui restait le seul contre-pouvoir permettant d’empêcher certaines erreurs de nos dirigeants, est presque devenue  impossible. Voilà ou l’on veut nous emmener, un pouvoir sans conre-pouvoir!

Le gréviste, le manifestant actuel, grace à la mise en exergue des pratiques de quelques casseurs, sont devenus des délinquants de base, sur lequel il est de bon ton de tirer avant de réfléchir, de manière à étouffer complètement ses revendications.

Alors permettez moi de m’insurger contre ces manipulations de l’opinion publique. Je suis bien conscient qu’une grève gêne des gens qui n’ont rien demandé dans leur vie de tous les jours. J’ai vécu des grèves de transports en commun en région parisienne. J’ai du subir également le blocage des routes et des voies ferrées par des routiers et des paysans en colère. C’est clair, c’est l’enfer. Alors j’ai pris mon mal en patience, en, me disant que peut être un jour serait-ce moi qui aurais de bonnes raisons de me mettre en grève! Mais on oublie que les grévistes et les manifestants, dans leur grande majorité, ne sont que des gens qui défendent leur bifteack, leur emploi, leur pouvoir d’achat, menacé par les pratiques honteuses d’un libéralisme inhumain et broyeur de vies et de carrières.

Les gens qui critiquent tant les manifestations quelles qu’elles soient, ne se sont surement pas trouvé souvent en situation de précarité. Tous ceux qui ont un jour perdu leur emploi pour des raisons fumeuses de profit des entreprises et de rentabilité comprennent bien ce sentiment de rage et d’impuissance que peut ressentir celui qui est en train de tout perdre.

On nous fait tout un plat de dirigeants d’entreprises séquestrés sur leurs sites. C’est abominafreux, scandaleux, inadmissible, quelle honte, quelle horreur, etc etc… Que ne va t’on pas entendre au sujet de ce genre de fait divers pendant lequel il n’y a eu ni blessé, ni mort, ni rien de bien grave en fait. Seule la réaction de quelques personnes désespérées est à l’origine de tout celà! Il y a quand même une certaine obscénité à voir mettre au chomage des gens dans des entreprises qui globalement font du bénéfice. On oublie joyeusement que par rapport a ces cadres qui ont perdu une ou deux journées de leur vie, la belle affaire, les gens qui les ont retenus en otages eux ont tout perdu. Qu’ils vont se retrouver dans quelques jours ou semaine à pointer à l’ANPE après des années de bons et loyaux services dans une entreprise qui les jette comme on balance un emballage usagé ou un vieux mouchoir dans une poubelle! Certains sont a des ages ou l’on est déjà considéré comme senior, et ou l’on sait bien qu’il est presque impossible de retrouver un emplo!

Il reste pourtant un fait divers sur lequel mon opinion diffère: La destruction de la préfecture (ou sous préfecture, je ne sais plus) à laquelle se sont livré certains grévistes. Si comme je l’ai dit plus haut, je comprend leur désespoir, je n’aprouve pas ce genre de pratiques.

Et c’est malheuresement à celà que se réfèrent ceux qui profitent de la situation pour diaboliser les personnes dont la colère est parfaitement justifiée. Je veut dire par là qu’en exprimant leur colère de cette facon, ils mettent de l’eau au moulin de ceux qui veulent museler toute opposition au système libéral!

Nous avons déjà assisté ces dernières annéers à pas mal de mises à mal du droit de grève, service minimum, non paiement des jours de grève, obligation de demander l’autorisation de manifester, et j’en passe et des meilleures. Au rythme ou vont les choses, on ne pourra bientôt plus que défiler dans la rue le premier mai, et encore, suite à autorisation préfectorale!

Vous me direz, en lisant celà, très chers lecteurs, que celà ressemble au manifeste d’un vieux gauchiste! J’assume totalement mes idées. Le libéralisme, le capitalisme sont en train de montrer leurs limites. La crise actuelle, cette crise de l’argent fou nous montre que nous foncons droit dans un mur. Les gouvernements les plus libéraux de la planète sont obligés de mettre la main à la poche pour corriger les erreurs et leurs conséquences des errements de nos financiers, qui ont cru diriger le monde pendant des années.

Non, je ne suis ni communiste (Staline très peu pour moi), ni socialiste (je n’ai pas l’impression qu’ils soient encore à gauche ou qu’ils aient quelque chose à dire)… Simplement d’une gauche ni fanatisée, ni dogmatique, mais plus pragmatique. Je suis de ceux qui pensent que de nouvelles idées égalitaires doivent émerger, avec de la la liberté, bien sur, mais aussi  une répartition équitable des richesses qui nous entourent et que la nature et nos ancètres nous ont légué. Je suis de ceux qui pensent que notre avenir politique doit être bien sur teinté d’économie, mais que celle ci ne doit pas être la base de tout. Il est impossible, pour assurer tout simplement notre avenir, de ne pas y inclure l’écologie, le social, le partage, l’humanitaire, et bien sur la paix dans le monde!

Utopique? Sans doute un peu, mais n’était il pas utopique de parler de démocratie en France il y a quelques siècles? N’était il pas utopique aux USA de voir un noir à la présidence il y a seulement quelques années? Et pourtant ces choses là se sont réalisées. Ces choses là sont! Parce que quelques illuminés dans mon genre y ont cru, et ont continué à parler et ouvrir leurs becs dans leur coin. Nous ne sommes sans doutes que quelques petites fourmis disséminées un peu partout, mais en tellement grand nombre que celà finirapar porter.

Je pense que malheureusement nous nous dirigeons vers des périodes de plus en plus sombre de notre histoire politique et économique. Les erreurs accumulées pendant des années vont se payer. Sous quelle forme? Non je ne suis pas un révolutionnaire, et j’espère que les choses se passerons en douceur. Mais combien de temps, les exploitants pourront ils contenir la colère des exploités? Elle gronde cette colère, le volcan risque bien de se réveiller un jour. Espérons que celà se fera vite mais sans trop de dégats!


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