Un appel en pcv…

Ecrire, toujours et encore, sans penser à quoi que ce soit, sans réfléchir, juste laisser mes doigts mener le stylo, temps d’une danse, le temps que le sillon prenne forme et que le blanc de cette page tourne au noir. J’ecris pour exorciser un démon, des démons qui me hantent, qui ne me laissent plus jouir de cette vie, quelque perfide qu’elle soit…

Je l’aime, autant que la vie, ou plus, je ne sais pas! Tout ce que je sais c’est que je suis tellement dans ma bulle que je ne sens pas le temps passer, ni mes cheveux qui tombent l’un après l’autre. Je regarde ma calvitie, qui trace des méandres dans ma chevelure, témoin de mes 32 ans, biologiques, pourtant je me sens plus vieux, plus sénile, plus âpre…

Je ne suis plus ce que j’étais, et je ne serai plus ce que je suis aujourd’hui…Mais pourquoi n’ai je pas le droit moi aussi à une vie normale, où je ne serai ni un roi déchu, ni un amant fou abandonné, ni un hero oublié, ni autre chose…juste un homme ordinaire, comblé par le peu qu’il désire, par la seule chose qui lui tient tant à cœur, un amour sincère, qui ne soit pas conditionnel à quelque chose, ou tributaire à une autre…

Je suis ce que je suis, je suis fait comme ça, un mélange de sentiments absurdes, banals et surtout ingrats, incapable de me décider à croire, qu’il n’y a jamais de place dans ce monde à un homme qui ne sait défendre son orgueil, qui ne sait s’aimer d’abord avant d’aimer les autres… Ainsi, ai-je cru possible qu’il était possible à mon cœur de trouver une vérité qu’il n’a jamais connue, puisqu’il m’a toujours menti…

Je crois que j’ai commencé à savoir, que j’ai finalement crevé l’abcès…Que puisse couler, le sang avarié! Je le vois, je le sens et je le touche…Ne me bandez pas les veines, ne me sauvez pas, je veux souffrir tant qu’il est temps…

Je compose ton numéro, j’attends et finalement ça sonne…Avant que tu répondes, saches que c’est un appel en PCV…