Le piratage de logiciels informatiques en baisse pour la 4e année consécutive en France - Technologies - Le Monde.fr.
Voilà une nouvelle qui ne peut que me réjouir, à de nombreux titres. Je précise tout d’abord a mes très chers lecteurs qu’étant informaticien de métier, et ayant passé des années à développer du logiciel d’entreprises, le sujet le touche de près!
Petite précision préliminaire également, je vais essayer d’éviter de sombrer dans la guéguerre pro/anti Microsoft (r), pro/anti Linux, pro/anti Apple (r), etc etc… C’est totalement stérile et en dehors du sujet qui nous préoccupe
Première chose positive dans tout cela, c’est que l’on a pas attendu la loi HADOPI contre le téléchargement pour que le piratage soit en baisse. Celà devrait bien montrer à nos dirigeants que la solution n’est pas dans le flicage de l’internaute, et qu’il faudrait sans doute regarder ailleurs.
Tout d’abord, une première constatation: Le logiciel est cher, beaucoup trop cher. Ne nous étonnons pas de voir Adobe (r) se faire pirater joyeusement ses suites Photoshop, et d’autres idem. Quand on vend un logiciel, aussi bon soit-il a plus de 1000 Euros, il ne faut pas être surpris.
Rien ne justifie de tels tarifs. Par contre deux premières raisons me semblent justifier cette “”baisse du piratage”.
Premièrement la sortie de versions “light” ou “grand public” de certains logiciels (Photoshop Elements (r) par exemple et pour ne pas le nommer) qui pour une centaine d’euros vous offrent des fanctionnalités largement suffisantes pour ce que vous avez à en faire dans la majeure partie des cas.
Deuxièmement la maturité des utilisateurs, de plus en plus “jeunes”, formés, accros, et conscients de leurs besoins exacts, et sans doute moins “stressés” par le changement que ne l’auraient été leurs prédécesseurs auparavant. Ce qui a pour corollaire beaucoup moins d’hésitations à se lancer vers des logiciels gratuuits ou moins chers. Cette saine émulation force également les poids lourds du secteur à revoir à la baisse leurs tarifs au départ exorbitants. Je pense entre autres à Microsoft et à ses tarifs spéciaux pour étudiants, associations, etc…
Les dits “poids lourds” ont ainsi l’avantage de fidéliser une clientèle, qui fait ses premières armes sur leurs logiciels, et aura donc tendance à vouloir rester dessus par la suite.
Enfin il y a le logiciel libre! Alors la panacée, la solution à tout? Peut être dans un proche futur, mais pas encore pour le moment. J’utilise en partie des logiciels libres. Wordpress pour faire ce blogue, Open Office pour ma suite bureautique, et tant d’autres. Pourtant je reste sous windows pour des raisons de facilité et de compatibilité avec mes environnements professionnels et amicaux! Par contre j’ai acheté Photoshop Elements, n’ayant jamais réussi à m’habituer à The Gimp (pourtant un chef d’oeuvre logiciel open source, mais bon!).
Des logiciels gratuits, il y en a, à la pelle. Plus que vous n’en aurez jamais besoin. Pourtant restent quelques domaines particuliers, ou il est difficile de trouver des logiciels “haut de gamme” gratuits, je pense par exemple à la musique électronique. Et là, je dois l’avouer, eh oui, je pirate du logiciel, à ma manière: Je m’explique: Je pirate des logiciels pour pouvoir les essayer en prenant mon temps et en version complète. L’erreur la plus courante des éditeurs de logiciels est de mettre à la disposition des utilisateurs des versions de démonstration bridées soit dans le temps, soit dans leurs fonctionnalités, ce qui ne vous permet en aucun cas de les tester en conditions réelles d’utilisation. Alors inverstir des dizaines, voire des centaines d’euros dans un logiciel dont on ne connait pas les possibilités exactes me parait idiot et intutile. Par contre, quand j’ai trouvé ce que je souhaite, ce qui me convient, je l’achète. Et je supprime bien entendu de mon sisque dur tout ce qui ne me sert pas et est piraté!
Revenons en donc au parallèle avec le téléchargement de films ou de musique. Si nos “majors” baissaient un peu les tarifs des CD à télécharger, ne croyez vous pas que les gens en achèteraient beaucoup plus? Si l’on veut regarder les choses en face: La musique téléchargée n’a plus de frais de conditionnement, d’emballage, de support, de transport, de manutention. Au prix du stockage informatique à l’heure actuelle, celà revient beaucoup moins cher de mettre un CD en ligne que de le stocker physiquement dans des hangars. Economie d’argent, economie écologique, bref que du bon! On divise en réalité le prix de revient par quatre ou cinq, en supprimant les frais annexes, et on constate qu’un CD à 12 Euros dans les bacs se retrouve à 9€99 sur internet! Mettez le à quatre euros (ou 3€99, je sais, c’est psychologique), ce qui est tout à fait faisable, et vous verrez le nombre de téléchargements payants augmenter de manière exponentielle.
Voilà, en réusmé, ce qui marche pour le logiciel, plus de choix, dont du gratuit, doit marcher également pour les films et la musique. les gens ne sont pas tous des pirates dans l’ame, et je suis persuadé que des prix adaptés aux réalités du marché changeraient complètement la donne!