C’était l’autre jour sur Messenger.
« Bon anniversaire ! Pour le mariage de mon frère, je me suis finalement acheté une super robe chez Cucugnangnan. Elle me va super bien. Dommage que tu ne puisses pas la voir. Et puis avec Jules, on a décidé de refaire la cuisine en violet et orange flashy »
D’habitude, j’encaisse les soliloques égocentriques de cette amie « proche » sans broncher. Il y a longtemps que j’ai compris que mon amitié ne l’intéresse que dans la mesure où elle se borne à faire office de miroir à son autosatisfaction.
Mais là, c’est le jour de MON anniversaire donc, et dans trois jours j’abandonne ma tribu pour partir en tournée sur
Terre avec ma chère chorale martienne, projet qui me tient occupée depuis des mois et qu’elle ne peut avoir totalement effacé de son disque dur (quoique…).
En une fraction de seconde, je décide de sauter à pieds joints dans le plat.
« Génial ! C’est TA manière de ME souhaiter bon anniversaire ? Me parler encore et toujours de TOI ? »
Réponse courroucée dans la demi-seconde :
« Mais va te faire soigner ! Qu’est-ce qui t’arrive ? T’es malade ou quoi ? »
C’est çui qui dit qui l’est…