Non, je ne parle pas de Monsieur Père en ces termes là... Quoiqu'il nous dit bien que "le chef a toujours raison"...
Mais, là, en l'occurrence, je vous parle de la pièce de théâtre vue hier soir avec Madame Mère pour clôturer notre "saison culturelle"...
C'est du Sacha Guitry qui joue dans l'un de ses registres préférés : les rapports familiaux et inter-générationnels... Et, il faut bien reconnaître qu'il s'y entend presqu'autant que pour dénigrer le sexe féminin !Pour résumer en une phrase la pièce, je me permettrai d'emprunter une réplique de Sacha Guitry : "Il n'est pas étonnant que les enfants ressemblent à leur père, puisque tous les hommes sont pareils."
Voilà donc trois générations d'hommes d'une même famille bourgeoise (Adolphe, Charles et Maurice Bellanger). Trois âges de la vie (l'enfance, la trentaine, la soixantaine). Trois façons de vivre et de transmettre les leçons tirées de chaque existence, de chaque étape.
Moralité : On a beau vouloir faire différemment ou mieux, finalement, on se retrouve à être pareils parce qu'il n'y a qu'une façon de vivre, c'est d'être heureux, soi, pour rendre les autres heureux...
Après avoir été jouée par Lucien et Sacha Guitry, la pièce, hier soir, mise en scène par Bernard Murat était jouée par Claude et Alexandre Brasseur, entre autres...
Et j'avoue que lorsqu'on connaît la ressemblance des Guitry et qu'on voit celle des Brasseur, je trouve qu'il y a un joli petit clin d'oeil.
Quand je voyais Alexandre, hier soir, j'avais, par moments, l'impression de revoir et d'entendre son père dans "Un éléphant ça trompe énormément" ou "On ira tous au paradis"...
Remarquez, l'autre soir, en tombant sur "Quai des brumes", j'ai vu un acteur à l'écran et, instantanément, je me suis dit que c'était un Brasseur et c'en était bien un mais le grand-père, Pierre... Ils sont tous faits sur le même moule dans cette famille !
En plus, ce sont de magnifiques comédiens qui portent l'oeuvre de Guitry (un peu vieillie, malgré tout, par moments) avec beaucoup de talent...
Les décors, costumes et lumières sont soignés.
Les seconds rôles ne déméritent pas.
Bref, de la bonne soirée théâtrale !!!
Je terminerai sur cette phrase (qui est l'une des dernières de la pièce et que je vais méditer) : "Comme nous sommes prétentieux avec nos enfants... nous leur donnons la vie... et nous voulons faire mieux, comme si c'était possible !"
Ce ne serait pas une forme de lâcher prise, ça ?
A bientôt !
La Papote