Magazine Journal intime

L’interview déjantée : Miss400

Publié le 09 juillet 2009 par Mao

microAprès une courte pause, je reprends les interviews des gens qui bloguent.

Tu croyais pas que j’allais m’arrêter en si bon chemin?

Alors, aujourd’hui je papote avec Miss400, consommatrice éco-responsable, cliente fidèle des magasins bio, utilisatrice courageuse de la pierre d’alun et des couches lavables, elle est aussi un peu notre Yagel Didier à nous, gens de la blogo, avec son horoscoperie du vendredi.

Exceptionnellement, je commence par une question sérieuse. Pourquoi “400″?

- J’en déduis donc que tu n’en dors pas depuis des jours à te poser cette question.

Je répondrais donc moi aussi très sérieusement afin que tu retrouves ta sérénité nocturne.

Et je suis donc obligée de dévoiler la genèse de mon blog.

En fait quand je l’ai crée je n’avais pas vraiment bien compris qu’un blog s’inscrivait dans une dimension nètouorquing, des lecteurs, toussa. Enfin si, mais c’était pas sa vocation à la base.
J’allais beaucoup au ciné à l’époque, et donc je voulais faire une sorte de journal de bord de tous les films que j’allais voir, pour garder une trace et m’en souvenir, avec l’affiche et tout.

Ah il était beau le temps où j’avais le temps, avant MissCaca je veux dire. Maintenant je regarde les rediffs de Desperate Housewives une semaine sur deux.

Donc en clin d’oeil (pas en hommage non plus, faut pas déconner) aux 400 coups de Truffaut en particulier et à la série des Antoine Doinel en général, j’ai appelé le blog les 400 clics (au moment de remplir le formulaire de création de blog je me suis retrouvée un peu con : ah faut lui donner un nom…). Mouais, c’était pas ma plus fameuse idée a posteriori.
Et puis j’ai commencé à transformer le blog en tribune écolo, et puis raconter des conneries, et à gagner quelques lecteurs fidèles. Je ne sais plus qui en premier m’a appelée “Miss400″ mais après c’était lancé.
Y’en a qui bataille toute une vie pour ne pas être un simple numéro, à part ça.

Vu que tu verses dans l’horoscoperie hebdomadaire, peux tu me parler du thème astral d’Ambroise, né le 6 juin dernier à 2h40 du matin?

- Ambroise est un bébé particulièrement éveillé, qui fera ses nuits dès la sortie de la maternité où il brillera par des couches à l’absence d’odeur nauséabonde.

Plus tard, Ambroise sera un enfant extrêmement sociable, sage et précoce, avec un goût prononcé pour les études, les échecs, la physique quantique et la flûte à bec.

Devenu adulte, Ambroise fera parti des grands de ce monde, mais aura su rester simple, drôle et bienveillant.

(Les parents ne sont jamais prêts à entendre la vérité sur leur enfant, et sont tout particulièrement éblouis en période post-natale : ne les dérangeons pas, ils se désillusionneront bien assez vite).

Tu te définie comme écolo-bobo, que pense tu alors de gigot - haricots et de parigot - tête de veau?

- Dans le gigot-haricots, soyons clairs, je préfère les haricots. Pourtant, mes origines normandes m’ont permis d’apprécier l’agneau de pré-salé dès ma plus tendre enfance, mais depuis je suis devenue d’une sensiblerie sans nom avec les animaux à quatre pattes, notamment ceux qui font mêêê.
Et puis, je voudrais réhabiliter les fayots en blogosphérie, qui souffrent d’un discrédit sans nom auprès de notre génération hygiéniste, qui n’aime ni l’odeur, ni le bruit corporels. Non, le fayot ne fait pas péter! Il suffit de l’écraser dans son assiette. Comme un porcos. Avec son jus. C’est bien meilleur en plus. Bon fait aimer l’aspect pâtée pour chien. Mais moi j’adore. Avec du beurre.

Parigot, tête de veau, je sais pas. Mais tête de con, ça arrive. Je pense notamment à mon voisin du dessous qui m’envoie des bordées d’insultes quand j’arrose mon balcon et qu’il lui tombe deux filets d’eau sur la tronche. J’habite pourtant un immeuble très comme il faut. Il croit quoi, lui, que je vais pouvoir arroser ma jungle urbaine à sec?
Quand tu regardes cette vague qui n’attendra jamais la dune, est-ce que comme elle tu te couches sur le sable?

- Cette question est fort intéressante. C’est tout à fait possible. Ca dépend du coefficient de marée, je te dirais.

Elle en soulève une autre qui me taraude depuis plus de vingt ans : comment la télévision peut-elle restée allumée et ne pas entrer court-circuit alors qu’elle est à moitié immergée dans la mer, dans le clip de l’Eté Indien, de Joe Dassin?

Les enfants sont cruels entre eux et pourtant tu as appelé ta fille Caca. Envisages-tu de lui faire suivre des cours d’auto-défense pour latter ses petits camarades qui oseraient se moquer de son prénom?
Déjà, c’est pas caca, c’est MissCaca. Attention. Il y a donc une dimension noble dans son nom. Ce n’est pas du menu fretin, c’est une Miss. De quoi calmer quelques malotrus.

D’ailleurs, avec Mister400 c’est ce qu’on a rétorqué à l’employé de l’état civil, qui nous disait que Caca ça risquait de lui porter préjudice dans sa vie. Non mais de quoi je me mêle, d’abord, çui là?

Et pour aller avec, je préfère l’envoyer suivre les cours de bonnes manières à l’école de Nadine de R., à Genève.

Notamment pour éviter de la voir écraser ses fayots dans son assiette du plat de sa fourchette comme une petite truie.
Penses-tu que Nectarine pourrait faire un prénom pêchu pour un chinchilla?

- Comment t’as fait pour deviner le second prénom de MissCaca?

Un abricot bio et une courgette gavée de pesticide sont dans un bateau. Les deux tombent à l’eau. Lequel sera rejeté en premier sur la plage?

- Aucun. Les deux seront interceptés et bouffés par les ours polaires qui dérivent faméliques sur des morceaux de banquise à moitiés fondus.
Une question culture, maintenant. Dans Le Bouclier Averne de Userzo et Goscini, où sont les gaulois?

Punaise, tu me poses une colle. Je suis sûre que t’as pioché ça dans ton Trivial.

Dans leur village, à ficeler le barde et se balancer des poissons pourris dans la face?

Asterix, j’ai décroché vers 10 ans. Mais je suis restée fidèle à Gaston. T’as pas plutôt une question sur Prunelle, la mouette rieuse ou Mademoiselle Jeanne?
L’oeuf ou la poule?

- C’est trop philosophique ton interview. Des œufs brouillés, avec de la crème. Et s’il y a du caca sur la coquille, j’aime autant.

(Je suis très branchée scato depuis la naissance de ma fille. Ça doit être les couches).

Et enfin, parce qu’on n’est jamais aussi bien servie que par soi-même, je te propose de te poser à toi même une question que tu aurais aimé que je te pose (et d’y répondre bien sûr)

- Pour boucler l’interview, revenons aux prémices cinématographiques : quelle est ta réplique de film favorite?

Excellente question! Je te remercie de me l’avoir posée.

C’est une réplique d’Audiard.
« Un pigeon, c’est plus con qu’un dauphin, d’accord…mais ça vole. »

Je te laisse méditer là-dessus.

—-

Miss400, un grand merci pour avoir participé.

Si toi aussi tu veux répondre à une interview déjantée, n’hésite pas à te manifester (commentaire, mail, chocolats…).


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