Un cri des agents en CDD chez Pôle emploi

Pôle emploi recrute des nouveaux en CDI et laisse les anciens en CDD.

Depuis plusieurs semaines, j’ai essayé d’attirer l’attention de différents acteurs sur les cris des agents Pôle emploi coincés en CDD (presque 1200 cas) alors que Pôle emploi recrute sur les mêmes postes des nouveaux en CDI.

15 jours avant la fusion :

Le 14 décembre 2008, Monsieur Charpy (DG Pôle emploi) a ordonné au service RH de signer des avenants pour renouveler les CDD pour une durée d’un an (ceci concerne les CDD considérés comme indispensables et qui sont sur des postes pérennes – en général des CDD de longue durée 3, 4, 5 ans). Quant aux collègues sur des missions de renfort, ils ont été renouvelés pour une durée de seulement 3 mois (ce sont des collègues avec une ancienneté de moins d’un an).

Le début de l’incohérence :

Un mois après ce renouvèlement, Mr Charpy a signé un accord pour titulariser les CDD à l’issue de leur contrat. Schéma ci-joint.

Aujourd’hui, je me retrouve avec un CDD jusqu’au 15 décembre 2009, alors que les CDD renouvelés pour 3 mois voient leur contrat transformé en CDI. Et les nouveaux recrutés ont un CDI dès le premier jour.

Une injustice au sein de Pôle emploi :

Je me demande, si avant de signer l’accord, Mr Charpy a prévu les conséquences de ce recrutement à l’envers. Messieurs les députés/sénateurs, vous pouvez aisément imaginer l’ambiance. Je suis en CDD depuis 3 ans, et je me retrouve dans le même bureau qu’un collègue nouvellement arrivé en CDI. Ce nouveau a un salaire plus élevé que le mien (contrat droit privé). Selon les syndicats, presque 1200 cas doivent attendre la fin de l’année.

La réponse de la direction Alsace est simple : nous appliquons la loi (accord de Mr Charpy) et nous ne sommes pas sûrs qu’il nous reste suffisamment de budget pour vous embaucher à la fin de l’année. Monsieur les députés / sénateurs, depuis quand la loi est-elle anti titularisation (la loi a toujours privilégié la stabilité au détriment de la précarité) ?

Pourquoi, Mr Charpy, ne privilégiez-vous pas les embauches dans l’ordre (les anciens d’abord) ? Je suis prêt à faire des sacrifices pour Pôle emploi, mais il faut que ça soit dans le cadre d’une cohérence et d’une égalité de traitement, et non pas dans le cadre de la discrimination et de l’improvisation.

Mr Charpy, aujourd’hui ma préoccupation d’un emploi stable est primordiale et décisive. C’est mon droit d’être titularisé en priorité avant les CDD de courte durée (aujourd’hui ce sont eux qui ont un CDI).

La direction Alsace, au lieu de vous communiquer notre mécontentement et le risque d’une explosion du climat social (on est 86 cas en Alsace), s’est mise à menacer et à chercher celui ou celle qui a osé demander à une sénatrice d’interroger Mr Charpy lors de son audition devant le sénat.

J’ai décidé d’écrire à tous les députés et sénateurs de France sans exception. Par le simple fait de dénoncer cette injustice, je cours le risque de perdre ce travail. Que nos députés / sénateurs de toute appartenance politique nous disent si cette gestion des CDD est juste, et ce que je dois faire : « me taire ou parler de mon droit ». Mais croyez-moi, si je fais ça, c’est que d’une part je tiens à rester à Pôle emploi durablement, et d’autre part, si j’ai cumulé plus de 12 CDD de droit publique sans rupture c’est que je fais du bon travail.

Pour obtenir mon droit, je suis prêt à payer de mon poste s’il faut et même plus. Mon droit n’a pas de prix Mr Charpy.

Merci pour votre compréhension et votre aide.
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