Depuis toujours, les présidents de la République ont tout fait pour contrôler leurs images. Un président, c’était d’abord un homme d’Etat, avec une stature, un charisme, un maintien permanent, et donc souvent, une forme de rigidité. Et c’est en 2007 qu’en France, nous vîmes apparaître une nouvelle espèce de Président, comme nous n’en avions jamais vu.
Oui, finie la stature présidentielle, finie la rigidité et bonjour le Club Med. Sarkozy a voulu délivrer le message suivant : « Un président, c’est d’abord un homme comme tout le monde ». Par contre, pour le côté humain-gore genre j’ai 42 de fièvre et une gastroentérite, humm… là, on aime moins.
Du coup, quand la santé du chef de l’Etat déraille, l’Elysée met au garde-à-vous tous ces petits pantins pour mieux expliquer le micro-évènement qui occupe tous les médias en ce moment : le malaise vagal de Sarkozy. Si hier on ne savait pas encore ce qu’était un malaise, aujourd’hui nous sommes tous en mode Grey’s Anatomy. Défilé de cardiologues sur tous les plateaux, explications, schémas, la totale. Une chose est sûre, on ne saura jamais ce qu’avait réellement Sarkozy (il m’en faut plus qu’un communiqué de l’Elysée pour me convaincre), mais purée, quelle stratégie de communication. L’Elysée ou l’art de rendre la maladie performante et sexy, c’est par ici les mecs. Extraits.
Itw d’Estrosi, Ministre de l’industrie sur RTL Midi « Nous sommes fiers d’avoir un président qui travaille avec autant de détermination et d’engagement au service des français ».
Itw de Devedjian, Ministre de la relance (lol) sur RTL «Ça n’est pas son tempérament de s’économiser.(…) Il est hyperactif, tout le monde le voit. Il est aussi hyperénergique et très courageux. Il s’impose une charge de travail très lourde ».
L’Elysée ou l’art de vous retourner le cerveau. Si avec ça, ce ne sont pas des champions du monde de la manipulation communication, moi je m’abonne demain au Figaro.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble