La fin des journaux?

Il faut m’expliquer.

Depuis quelques semaines, on nous casse les oreilles avec l’idée que le modèle actuel de la presse écrite ne tient plus. 

Oui, je veux bien; les revenus publicitaires ont diminué. Difficile à remettre en question puisque c’est un fait. Et ce l’était même avant la crise économique. Comme la gangraine gangrène, Internet gruge petit à petit les marges de profit des journaux.

Ce que je ne comprends pas, toutefois, c’est qu’à chaque année, nos plus grands quotidiens placardent leurs pages de chiffres débiles Léger “prouvant” que leur lectorat  a septuplé.

Or, sur quoi se basent les compagnies et les agences de publicité pour acheter de la publicité? Le tirage! 

Si le lectorat et le tirage des journaux augmentent, les revenus publicitaires ne devraient-ils pas augmenter eux aussi? À moins que ceux qui achètent la publicité ne sachent des choses qu’on ne sait pas? Comme le fait qu’il y aurait, par exemple… je fabule, ici… une différence majeure entre le tirage d’un journal et son véritable lectorat?

Combien d’exemplaires de journaux sont imprimés chaque jour dans le seul but d’être sacrés aux vidanges?

On ne le saura probablement jamais. Ni les cadres, ni les syndicats n’ont d’intérêt à ce qu’on ait l’heure juste sur le véritable état de santé de la presse écrite.

Correction: C’est rare que je fais des fautes, mais Raf a raison! Plutôt que “gangraine”, vous auriez dû lire “grandgraine”.