Dans une éternelle démence
Comme un animal blessé
Qui abandonne tout espoir face à la souffrance
Face aux échecs, face aux dangers
Elle tire sa révérence
Du haut de ses cieux ennuagés
Tombée
Dans le fossé d’une vie qui n’est pas à elle
Suivant les pas obligés de son destin
Qui telle une hache, lui coupa les ailes
Dans une traînée couleur carmin
Elle entame sa chute effrénée vers le sol cruel
Une descente violente et sans fin
Tombée
Maintenant elle sombre dans un abîme infect
Où trainent ses semblables désillusionnés
Esseulée dans un monde abject
Elle se crée un manteau illusoire, imaginé
Elle s’y blottit malgré les insectes
Qui peuple sa nouvelle demeure obligée
Tombée
Entourée maintenant d’impies
Elle revêt continuellement son manteau imaginaire
Un manteau sombre comme la pluie
Vrai comme le mensonge, dur comme le fer
Cachée derrière un mur de larmes noir de suie
Tombée elle est, encore, pour ne plus jamais se relever