2 semaines avant un retour et le sentiment d’urgence

Je ne suis pas de ceux qui attends toujours à la dernière minute. J’ai déjà donné. Et je me suis tanné.

Je crois que les gens aiment attendre à la dernière minute, ça donne l’impression de vivre. Ça donne des sentiments prenants, des émotions d’urgence.

Comme si le feu est pogné. On ne veut pas qu’il pogne le feu, mais quand il pogne et que l’on s’en sort, on est fier de soi. On s’est dépassé dans ce que l’on pensait ne pas accomplir.

Mais ce sentiment d’urgence n’est qu’une illusion. Parce que je n’attends pas à la dernière minute, et je le sens pareil ce sentiment. Et il me fait chier.

J’aimerais ça être zen, j’aimerais ça ne pas à avoir à penser à tout, tout ce qui peut arriver et ne peut arriver. Même si les choses arrivent tout le temps, que l’on ne le veuille ou pas.

C’est alors que j’angoisse. Je le sens dans mon ventre. La faim diminue, et je stresse. Les matins, c’est le pire dernièrement. Mon cerveau est trop mou, il ne voit pas bien.

Il me reste un peu moins de deux semaines avant mon arrivée à Montréal. Et j’angoisse.

Ce n’est pas le fait de revenir à Montréal. Non, ça ça me réjouit énormément. C’est tous les trucs que j’ai à faire ici à Vancouver avant de partir.

Je déménage de 5000km, je n’ai jamais fait ça avant.

Y’a quelque chose par-contre qui a coulé comme dans du beurre, et je suis très chanceux. Je remercie l’univers pour cela.

J’ai sous-loué un condo au complet en vendant les meubles à la même personne. Difficile à croire, mais vrai. Mais y’a quand même quelques trucs dont il faut s’occuper:

• reprendre les anciens chèques
• faire mes changements d’adresses
• remise des clés
• faire le ménage
• décider des objets que je m’envois par voies terrestres
• envoyer les objets par voies terrestres
• défaires mes peintures de leurs cadres (elles seront avec moi dans l’avion)

En plus de cela, j’attends toujours le processus de ma moto qui est vendue. Ça prend le temps que ça prend des fois. Ça me stresse quand je n’ai pas le contrôle. Quand ça ne marche pas comme moi je le ferais marcher.

J’ai mes valises à faire. J’aurai besoin d’en acheter une autre pour tout ramener ce que je veux.

Je ne suis juste pas capable de lâcher prise. Ça me fend.

Je veux toujours que tout soit parfait. Je veux toujours que tout aille bien.

Tout va bien oui, mais est-ce que c’est à cause que je me stresse et que je m’occupe bien de mes trucs? Y’as-tu moyen que je ne me stresse pas et que tout roule pareil?

Mon sentiment d’urgence, je l’ai, il est juste trop en avance.

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