Magazine Journal intime

Péripéties d’une chercheuse d’emplois

Publié le 17 septembre 2009 par Tourments
Eh oui, j’en suis là. Après avoir largement profité du chômage payé et accumulé depuis tant d’année, j’ai dépensé allègrement l’argent que j’ai moi-même donné au gouvernement depuis plus de treize ans en prenant neuf mois de congé. Ahhh, le bonheur de rester à la maison, de faire des activités et hobby que je désirais faire depuis longtemps, de flâner pendant des heures en ville, de profiter des belles journées à l’extérieur et j’en passe. Comment voudrais-je concrètement me passer de cela, de la vraie vie, ce qu’elle devrait être : De prendre le temps de vivre un peu. Non, je ne veux pas m’en passer, mais devoir oblige, et oui, Mr. Gouvernement cessera de me rembourser ce que j’ai pu lui donner en décembre. Donc, le temps presse légèrement, et depuis trois semaines maintenant, je recherche activement.
J’ai décidé de débuté en faisant ce que nous appelons du cherry picking (choisir les meilleurs en premier). J’ai donc envoyé moult offre de service dans des entreprises qui m’attirent. De ce cherry picking, je n’ai reçu qu’un seul appel, mais c’était un que je convoitais beaucoup. L’entrevue prendra place lundi, et je souhaite ne pas me planter car j’aimerais bien aller travailler à cet endroit. Me planter, oui, parce que la nervosité me fait baffouiller, dire des niaiseries, rire pour rien et j’en passe. Moi en entrevue, c’est comme un clown dans un cimetière; Disons que ça jure un petit peu du décorum… Mais je m’en sors toujours, tant que l’employeur entend à rire un peu et reste humain. Humain… Dans un monde de rats, c’est dur parfois à trouver, non?
Pour le reste, j’ai envoyé en tout 43 applications à ce jour, pour recevoir 6 appels d’employeurs et le double en agence de placement. Ahhhh, les agences de placement… Il y a belle lurette que je les ai toutes faites, une à une, à aller passer des trois heures de tests ridicules pour qu’ils ne me place nulle part! Mais voilà qu’avec les nouveaux outils de recherche d’emplois, ils voient mon CV sur des sites et m’appellent, comme désespérés de me rencontrer! Je les rappelle et leur demande s’ils ont un boulot à m’offrir, mais bien sûre ils n’en ont pas. Ou plutôt, je dois me taper leurs tests avant d’avoir ne serait-ce qu’un souffle d’espoir qu’avant l’an 2025, ils me trouvent un emploi. Bien, on apprend dans la vie, et j’ai appris que les agences, en 14 ans de vie professionnelle, ne m’ont absolument jamais apporté quoique ce soit. Been there, done that, didn’t work, fuck off.
Nouvelles gugusse aussi sur le marché de l’emploi; Passer non pas une entrevue téléphonique mais deux, du pareil au même, et ensuite remplir 350 (oui, 350, vous avez bien lu) questions, dans un questionnaire envoyé par courriel. Pour cet emploi, j’ai déjà passé 3h30 au total, et je n’ai que la vraie entrevue vendredi. Qu’y aura-t-il ensuite??? Il me semble que de répondre quatre fois aux mêmes questions, ce n’est pas nécessaire, non? Et le pire dans tout cela c’est que cet emploi m’intéresse moindrement… Perte de temps? Pour sûr!
Il y a aussi les employeurs qui se croient les nombrils du monde, se vantent et tout le tralala, et que lorsqu’on discute salaire, ils réfutent. Bien oui, on m’offre LE meilleur emploi, dans LA meilleure compagnie (selon leurs dires), pour un salaire de crève faim??? Désolée, ma gang de fendants, mais l’expérience, ça se paye. Pourquoi accepterais-je un poste qui m’offre la moitié de mon salaire habituel, si en plus on semble me traiter d’ors et déjà comme une moins que rien, hein? Alors, je dis ouvertement Fuck Pierre Belvédère et Groupe Investors!
D’un autre côté, suffit que ça décolle et tout arrive en même temps. À ce jour, j’ai trois entrevues une à la suite de l’autre, et les trois employeurs essaient de me faire choisir déjà, avant même d’être allée à ladite entrevue. De ces trois employeurs, un seul s’est démarqué par son processus d’entrevue simple et ses procédures normales d’embauche; Celui que j’ai moi-même convoité. Un autre, celle des 350 questions, semblait penser que j’allais laisser tomber mes entrevues futures pour eux, et la dernière, après 1h15 d’entrevue téléphonique, m’explique bien gentiment que je dois lui nommer mes préférences entre les trois entrevues de cédulées. Dommage pour vous, cher compagnie, mais les deux autres m’offrent déjà mieux. Mais bon, je ne l’ai pas dit, bien sûre, j’ai gardé mon poker face (comme la maudite toune plate que trop de monde aime).
Puis-je dire ceci; Woooohhhh là, menute moumoute, je peux-tu vous rencontrez un à un et faire mon choix ensuite??? À ce que je sache, c’est moi qui a le dernier mot dans l’histoire, non? Et c’est pas comme si j’étais désespérée, j’ai encore trois mois devant moi, alors on se calme le pompon!!! Je n’ai même pas commencé à travaillé dans une de ces entreprises et y’en a deux qui me mette déjà de la pression!
Ok, c’est flatteur, je sais que mon CV et mon expérience parle pour moi, que dans le fond, les employeurs semblent se battre pour m’avoir, mais je n’irai pas travailler pour un employeur qui me dicte déjà mes choix avant même d’être rentrée là… À cette étape-ci, c’est encore moi qui a le bon bout du bâton, et ce bâton peut facilement atterrir sur la tête enflée de quelqu’un, on se comprend?
Bref, la recherche d’emploi se fait, assidument, à raison de trois heures par jour environs, et ça paye en entrevues et contacts, mais plus le temps avance, plus je m’aperçois que le seul emploi que je veux réellement est celui que j’ai moi-même fait les recherches pour obtenir. Celui pour qui je semble m’être le plus forcé pour entrer en contact avec l’entreprise et vanter mes compétences, mais qui en bout de ligne semble être le plus humain de tous. Un contact gentil et courtois de la part de la dame, pas de processus qui n’en finit plus et qui donne l’impression d’être passé au rayon X, pas de vantardise face à l’entreprise, juste une compagnie qui recherche des humains compétents. Ça adonne bien, je suis une humaine compétente qui recherche une compagnie d’humains aussi. Qui sait, mon opinion changera peut-être après l’entrevue, et si tel est le cas, j’aviserai, mais pour une fois, je vais me fier à mes impressions, car en les taisant, j’ai fais trop de mauvais choix par le passé.
J’avoue que le contact avec l’entreprise que je vais rencontrer demain était si machinal, quasi robotique, que je cherchais l’humain derrière la personne qui me débitait ses questions à la vitesse de l’éclair et qui en plus me disait ''vite, vite'' parce que je devais répondre rapidement. Disons que ça laisse un arrière goût. L’autre entreprise, celle de l’entrevue de mercredi, nous avons eut un bon contact, la dame était gentille et entendait à rire, beaucoup plus humaine, mais c’est les tenants et aboutissants en vue de l’emploi qui m’ont refroidit. J’avais l’impression de passer une entrevue pour le FBI. Veulent-ils un échantillon de pipi matinal avec ça?
Donc, une entrevue vendredi matin, une lundi après-midi et une mercredi après-midi. J’espère être fixée d’ici là. Dois-je ajouter que je DÉTESTE me chercher un emploi? GRRRR! Fin de mes vociférations et d’un exemple parfait de Bloggons La Vie Plate (mais qui défoule en titi pareil!) ;-)
Photobucket

Retour à La Une de Logo Paperblog

Magazine