Freedom

image vornay.fr

Il y a 2 ans, lorsque j’ai ouvert ce blog, je démarrais un nouveau job. Un de ces petits boulots à mi-temps, qui vous permettent d’avoir une activité parallèle, et qui, lié au monde des médias, me donnait l’opportunité d’être en prise constante avec l’actualité. Le problème, c’est que je ne trouvais pas de véritable sens à ce que je faisais, vu que ce n’était pas mon vrai métier. Et que moi, tout ce qui ne touche pas de près ou de loin avec l’écriture ne m’intéresse pas plus de 5 minutes. Alors c’est comme ça, qu’un début d’après-midi, décalquée par des horaires difficiles (je me levais à 5h45 tous les matins pour démarrer à 7 heures), j’ai ouvert ce blog. Je me suis dit que quitte à faire ce boulot pourri, autant que cela me serve. En 5 minutes, paf j’ai trouvé un pseudo et un nom de blog. Au départ, tout cela devait être temporaire… Je pensais que j’allais trouver un pur titre, faire une bannière de malade mental… Et puis, c’est resté tel quel, et ça me va très bien.

J’ai commencé à relever les propos de mes confrères en radio et télé, et en profiter pour faire des liens entre eux. Ou bien tout simplement dire ce que je pense. Parfois, j’ai eu des lecteurs qui m’ont dit et répété d’éteindre ma télé et ma radio, pensant que la médiocrité qui y règne est telle qu’elle ne mérite pas que l’on s’y attarde. Ce n’est pas faux. Mais le problème, c’est que je ne pouvais pas l’éteindre, vu que c’était le principe même de mon petit boulot. J’étais payée pour faire des résumés de contenus d’émissions de radio et télé. Et on entend tellement de choses… On y voit tellement d’images… que faire ce blog s’est révélé être l’exutoire indispensable pour m’aider à supporter ce boulot. Passer plusieurs heures dans la passivité, dans l’écoute et la vision, se faire bombarder d’images, de clichés, de commentaires, de faux-experts et de fausses expertises en conserves et prêtes à l’emploi, sans pouvoir réagir, devient vite étouffant pour mon cerveau que je sentais atrophié par le poids de tant de sottises.

Et puis, le temps a passé… et ce blog a eu de plus en plus de visiteurs, et j’ai découvert le monde de la blogosphère, et nouer des attaches virtuelles, qui dépassent aussi parfois ce cadre. Je vous parle de ce temps que les moins de 2 ans ne peuvent pas connaître, non pas parce que je compte clôturer cet espace que j’aime trop. Mais parce qu’aujourd’hui j’ai quitté mon petit boulot, qui se révèle aujourd’hui plus une entrave qu’autre chose. Je vous l’avais annoncé il y a un mois, et aujourd’hui, je franchis le pas. Si je vous en parle sur ce blog, c’est parce que je me demande comment cet espace va évoluer. J’avais ouvert ce blog pour m’aider à supporter ce boulot, qui a fini par me sortir par les yeux et les oreilles, et maintenant que je vais me consacrer à ma carrière de journaliste exclusivement, je ne sais pas comment ce changement va se manifester ici. Je parlerai sans doute toujours média, actu, critique, mais peut-être aussi moins télé et radio. Je vous avoue que cela me ravie au plus haut point. Je vous ferai aussi peut-être partager mes articles. Cela permettra de mettre un peu plus de moi ici, et un peu moins l’ombre de mon ex-job. Je vous ai beaucoup parlé de ce que je n’aime pas, je vous parlerai davantage de ce que j’aime à présent. Je vous avoue que je suis super heureuse ce soir. Une sensation de liberté retrouvée.

« Celui qui a un maître, n’est pas maître de ce qu’il porte sur le dos ».