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Péripéties d’une chercheuse d’emploi, Tome 3

Publié le 27 septembre 2009 par Tourments
La nouvelle est tombée, je suis triste et déçue; L’emploi que j’espérais le plus, celui pour lequel j’ai fait des pieds et des mains pour avoir ne serait-ce qu’une entrevue, je ne l’ai pas. Un beau petit email bien poli me faisant savoir que je ne suis pas la meilleure personne pour le poste, et que leur choix a été très difficile et bla bla bla, corporate bullshit de mes deux. J’écris ces lignes environs trente secondes après avoir lu le communiqué me faisant comprendre que je ne suis pas à la hauteur d’un poste pour lequel j’ai 14 ans d’expérience pour le faire. J’imagine que j’ai dû me planter en entrevue, que penser d’autre? Bref, ça me laisse un goût plus qu’amer, et je me demande bien où je vais me ramasser, car il ne faut pas se leurrer, avec la conjoncture économique, les bons emplois sont plutôt rares…
Non seulement, ils sont rares, mais ils sont aussi loin. J’ai dû refuser deux entrevues dû au fait que les indications dans les offres étaient fausses; Pourquoi les employeurs indiquent Montréal quand le poste est à Repentigny ou Îles Des Soeurs? Désolée, mais ce n’est pas Montréal. Je n’es pas de voiture et il est hors de question que je me tape 2h30 de transport en commun juste pour aller travailler le matin, j’ai quand même une vie, et je ne suis pas payée pour ce 5 heures de transport, grrr!
Je suis rendue à 56 emplois postulés déjà, pour environs 10 rappels seulement de vrais employeurs (pour le triple en agences de placement), et au moins quoi…20,000 emplois visionnés depuis trois semaines; Le ratio n’est pas très très faramineux. Je remarque aussi que des employeurs remettent sans cesse leurs annonces, mais ne semblent pas communiquer avec les gens, (ou du moins, pas avec moi!), et donc les postes sont toujours vacants et surtout, affichés. Je trouve cela frustrant quand je m’aperçois que je relis les mêmes annonces au moins dix fois, pour que je me rende compte que j’ai déjà appliqué trois fois au même poste, quelle perte de temps!
Durant cette dernière semaine, les recherches furent somme toute infructueuses, et les entrevues décevantes, jusqu’à jeudi après-midi ou un employeur pour lequel justement, j’ai appliqué trois fois pour le poste, m’a enfin rappelée. Ultra sympathique, le jeune homme me dis d’emblée la raison pour laquelle il ne m’a pas appelée avant; Selon lui, jamais je n’allais vouloir d’un emploi comme celui offert, vu ma très grande expérience. On commence à discuter, on rit, tout se passe super bien, et finalement, la conversation ne tourne juste jamais en entrevue, on ne fait que jaser du fait que de se trouver un emploi est difficile ces temps-ci, et un bon emploi, de jour sur semaine, c’est pire. Je lui explique donc que pour moi, ces facettes d’un emploi prédominent sur autre chose.
On arrive au salaire, et il me dit ‘’je me sens mal, tu mérite beaucoup plus que cela’’, mais je le rassure que le salaire me convient. Que j’aime mieux être moins payée mais être bien et pouvoir avoir ma qualité de vie et du temps pour moi que de faire le gros salaire et de ne même pas avoir le temps de le dépenser (chose que j’ai vécu, et qui s’est terminé en burn out…). Il me dit ‘’mais, tu vas passer du filet mignon au hamburger helper!!! C’est injuste!’’ Petit comique, que dire à cela à part un gros fou rire! Je dois dire que jamais dans ma vie professionnelle, j’ai eu à ‘’déprécier’’ mon expérience dans le but d’avoir un emploi. Je sais que sur certains aspects, je suis surqualifiée pour ce boulot, mais le domaine (médical), je ne le connais pas, alors j’aurai quand même à apprendre, j’aurai des défis, et cela m’importe aussi, donc, je joue mes cartes à l’envers avec lui, et il est enchanté.
J’ai donc une entrevue avec cette entreprise lundi matin, et si tout va bien, je devrais ressortir de là avec un emploi tout neuf, qui contient ce que je recherchais le plus; de bonnes conditions de travail, des horaires de jour sur semaine, au centre-ville. Mais jamais je n’aurais pensé qu’un jour, j’aurais à faire le contraire de vendre ma salade pour avoir ne serait-ce qu’une entrevue… Bizarre, la vie qu’est la mienne, mais normalement, les choses bizarroïdes ont tendance à bien fonctionner pour moi. Alors, encore une fois, je croise les doigts, les cheveux et les zorteils!!!
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