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Chroniques sarcastiques d’une travailleuse tourmentée

Publié le 13 octobre 2009 par Tourments
Voici, tel que demandé par plusieurs lecteurs et lectrices, une chronique comico/tragique des péripéties de ma carrière réinventée.
À titre de récapitulatif, je vous remets en contexte; J’ai été gentiment remerciée de mes services au sein d’une entreprise de télécoms en décembre 2008, puisqu’ils n’avaient plus les moyens de me payer mon faramineux salaire de Québécoise de souche. Par frustration et écoeurantite aigüe du monde du travail, j’ai donc décidé de profiter du tout aussi faramineux montant d’argent que j’ai pu donné au Gouvernement Canadien et toucher du chômage jusqu’à sa presque fin. En août dernier, j’ai recommencé les recherches dans le but de malheureusement retourner travailler, puisque bon, il le fallait. Cela me pris un mois et demi et me voici rendue à mon nouveau boulot.
Je suis enfin sortie des télécoms et œuvre maintenant dans le domaine de la santé (prière à ceux qui connaisse le nom de l’endroit de ne pas le mentionner dans les commentaires, sinon, je ne pourrai publier vos mots), un domaine qui pour moi, me donnera la chance d’aider concrètement les gens. Alors, j’écrirai dans ces chroniques, mon évolution dans ce changement majeur de carrière, tout en agrémentant le tout de mon humour sarcastique à souhait!
Débutons donc avec ma toute première journée au sein de Blabla Inc.
Dure levée du corps trentenaire, puisqu’Insomnie, ce visiteur qui ne décolle plus, a décidé de sonner aux alentours de minuit passés; j’ai donc officiellement dormi passé 5h15 (dernière fois où mes petits yeux ont osé regarder le cadran et que ma bouche l’envoyait paître) jusqu’à 7h10 très exactement. Après la douche, un café rapido, une barre d’énergie, j’ai été capable de quitter mon chaleureux condo pour affronter la faune urbaine à l’odeur de chat mouillé qui se massait comme sardine en cacanne dans le bus et le métro. La musique au max dans mes oreilles, je me rendis à bon port avant de m’apercevoir que j’ai pris la mauvaise sortie, et que de là, je me suis quelque peu égarée. Une chance que j’avais 30 minutes d’avance, je me suis retrouvée et ai presque attaqué le commis du Second Cup pour obtenir mon gros gros GROS moccachino.
Arrivée à destination, je fis la connaissance de mes comparses et ai eut la surprise de voir que la gente masculine se résume au nombre un; mon gentil nouveau patron, qui sera donc appelé Neo (petite joke poche, mais pardonnable vu le manque de sommeil…!). Bref, après quelques échanges, on me montre mon bureau, qui vu sa grandeur sera donc appelé Cocron-De-Tapis. Au moins, je constate que j’ai deux fenêtres dans lesquels me perdre dans les nuages, yé! Ensuite, je rencontre ma voisine de Cocron-De-Tapis dont l’apparence quelque peu douteuse (elle avait plus de barbe que mon conjoint….seulement, elle l’a teint malhabilement en jaune pipi, oups pardon, blond), que j’appellerai presque gentiment Barbue.
On me plante donc là, avec Barbue. Cocron-De-Tapis étant sale et mal entretenu, j’entreprends de nettoyer mon espace, de placer mes choses, tout en écoutant Barbue discourir pauvrement avec des clients. Je me dois de l’écouter pendant presque toute la journée, car la formatrice n’est pas disponible. Donc, je commence ma matinée en la regardant travailler sans rien comprendre, et en l’écoutant. Je me rends compte qu’un tic qu’elle a me tombe royalement sur les nerfs; Elle ne cesse de chantonner ou de faire des onomatopées du genre à répéter pendant cinq looooongues minutes des babillages comme ceci; toum-toum-toum-ti-ti-ti-toum… Oh boy, me dis-je, ça sera pas évident de passer mes journées à entendre ces sons insipides sortir d’une telle bouche poilue… Vivement le port du Ipod en douce, car sinon, je sens le besoin de me prémunir de valium pour me calmer…
Ceci dit, j’ai aussi participé à une session d’orientation, qui justement en me rendant à celle-ci (qui avait lieu à un autre bureau, à quelques vingt minutes de marche de la bâtisse où je suis située), je me suis lamentablement perdue. Bravo pour l’orientation, non?
Ma première journée a donc été passée à écouter Barbue, à observer les gens, à déplorer le manque du genre masculin (avec lequel je préfère travailler et regarder, j’avoue..!), à boire du café, à dessiner des horreurs sur un petit papier, à regarder les nuages flotter dans les cieux gris, à boire de l’eau, à aller pisser et à envoyer des textos connards à mon conjoint lors des pauses.
Bref, ce fut crissement emmerdant et hautement ennuyant, sans omettre endormant et gazant. Mais, je suis tout de même contente car ma nervosité m’a quittée vite (très vite même…), que les gens semblent correct (même si je ne vais pas là pour me faire des amis et que je reste à jamais une sauvage antisociale finie…), et que je crois bien que je vais être heureuse dans cet endroit, aussitôt que je peux être fonctionnelle et avoir mon Ipod sur une oreille pour couvrir les babillages de Barbue.
N.B. Le nom de l’entreprise et des personnes ont été changés afin de ne pas me faire congédier, bien sûr! ;-P
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